【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

29.November.2018 | FEATURES / MUSIC

Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

Traducteur : Japanistar

 

【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

 

――Hometown” est votre premier album complet en trois ans et demi. D’un point de vu de la réalisation du travail, qu’a signifié tout ce temps-là pour vous ?

 

Goto : Trois ans et demi, oui, mais on n’a pas chômé pendant ce temps-là !

Kita : On a eu par exemple le live de la célébration des 20 ans du groupe.

Goto : Mais, ce fut aussi l’occasion de se réapproprier l’identité du groupe… Par exemple, en contribuant à des Tribute Albums, nous avons pu comprendre quelles sont nos sonorités de prédilection, et ce temps a été très précieux pour vérifier ce dont nous étions capables.

 

――Je vois. Je trouve cependant que cette œuvre à une couleur différente par rapport aux précédentes. S’est-il passé quelque chose en particulier ?

 

Goto: Le plus gros changement est sans doute dû au réaménagement de notre studio. Il y a environ trois ans, nous avons emprunté un sous-sol, et y avons peu à peu transporté du matériel. Ainsi, l’environnement d’enregistrement et de mixage du groupe s’est bien installé depuis environs un an et nous a servi de support afin de réaliser diverses expériences musicales et enrichir notre son. C’est ce qui a beaucoup joué.

 

――En clair, vous avez eu le temps de « faire joujou », sans contrainte de temps et de budget. 

 

Goto:C’est vrai. Surtout en ce qui concerne l’enregistrement de la guitare, je pense qu’on peut tout à fait être fiers du rendu. Tout le monde a essayé différents effets, changer rapidement les amplificateurs, et ai moi-même réglé les microphones, tout ça dans une ambiance bon enfant. C’est pourquoi je pense que l’influence du chant et de la guitare a été particulièrement forte.

 

――Même avec 20 ans de formation musicale, c’est étonnant que vous parveniez encore aujourd’hui à faire de nouvelles découvertes.

 

Goto:Notre humeur peut fortement changer selon le studio que l’on utilise. Un bon studio nous permet de nous sentir mieux, et un changement d’environnement est toujours bénéfique quoi que l’on fasse.

 

――Kita, que pensez-vous personnellement de ce changement ressenti dans cette œuvre ?

 

Kita:Depuis que Gotch (Gotoh) fait carrière solo et que Kiyoshi (Kiyoshi Ijichi) joue aussi dans le groupe PHONO TONES, nous nous sommes demandés tous les quatre ces dernières années de quoi était capable Asian Kung-fu. Nous étions en quelque sorte enfermés dans une impression que l’on ne pouvait produire qu’un seul type de musique, mais nous nous sommes libérés dans cette dernière œuvre et introduit des éléments pop que nous aimions tant depuis nos débuts

 

――Cette œuvre rappelle indéniablement le rock alternatif des années 90. Qu’en pensez-vous ?

 

Kita:C’est ces mots-clés qu’a proposé Gotch au stade de création et d’arrangement de la chanson, c’est pourquoi nous nous sommes mis à réécouter des musiques de l’époque en tâtonnant pour retrouver ce style-là. C’était très amusant, vraiment.

 

――Pourquoi ces mots-clés ?

 

Goto:À l’origine, j’adore les sonorités des années 90, en particulier celui de la guitare. Je trouve cette époque intéressante car ils n’avaient pas froid aux yeux quant à expérimenter de nouvelles choses. C’est aussi là que nous avons vécu notre jeunesse. En combinant le timbre de la guitare et en introduisant une rythmique actuelle, je me suis dit que cela donnait naissance à un nouveau genre de rock alternatif. Si on prend l’exemple du rap qui est très à la mode dans le monde entier en ce moment, on peut observer que les basses résonnent très grave. Comme le rock utilise de vrais instruments, il est difficile de reproduire un tel son, mais je me suis dit que ça valait le coup de relever le défi. Ensuite, nous avons réécouté les grands classiques américains comme PAVEMENT, Dinosaur Jr, BECK et, bien sûr, WEEZER en réintégrant les sonorités intéressantes des années 1990.

 

――Voilà pourquoi on sent une certaine nostalgie qui fait chaud au cœur lorsque l’on écoute ce nouvel album. L’autre caractéristique intéressante est que beaucoup des chansons sont issues de collaboration avec d’autres artistes. N’est-ce pas ?

 

Goto:Comme en 20 ans de carrière, nous avons pu développer notre propre style, nous nous sommes dit que cela pourrait être intéressant de travailler avec des producteurs et de nouveaux artistes à l’étranger. Je me suis alors dit “ça ne coûte rien d’essayer !”, et en parlant du projet à différentes personnes, j’ai été surpris de voir que pas mal d’entre eux étaient intéressés.

 

――- Je vois.

 

Goto:Comme l’heure est aux playlists en ce moment, j’avais pensé au début que nous pourrions varier les styles en prenant de nouvelles directions, mais en travaillant avec Rivers Cuomo (WEEZER), notre coup de cœur pour le power pop et le un rock alternatif a finalement pris le dessus. C’est pourquoi en avançant dans notre travail, plusieurs choses ont changé.

 

――C’était donc ça.

 

Goto:Bien que la collaboration avec Rivers Cuomo ait été décidée dès le début de l’album, nous avions eu peur un moment donné que nous nous soyons embarqués dans un projet un peu trop sérieux par rapport à ce qu’on avait pensé au début ! (Rires) Comparé aux chansons de Rivers, j’avais peur que les chansons d’Asian Kun-Fu soient un peu trop rudimentaires, et mon âme d’auteur-compositeur aurait pris un sacré coup ! C’est pourquoi je me suis énormément donné pour cette chanson.

 

――Il n’y avait pas que Rivers, mais aussi Butch Walker, FEEDER et Grant Nicholas, non ?

 

Goto:Pour Butch Walker, c’est Cuomo qui s’est souvenu un peu plus tard : “Eh, j’ai fait cette chanson avec Butch Walker, alors faudra lui donner crédit ! ” et j’ai dit : “T’es dangereux toi ! Imagine qu’on nous attaque en justice par ta faute ! (Rires)”.

 

――C’est vrai que c’est dangereux (rire). A côté de ça, vous avez collaboré avec de vieux amis à vous comme Horie des Straightener et Simoryo de the chef cooks me, mais aussi d’autres jeunes artistes. J’en ai pensé que l’équilibre des invités était très bon. 

 

Goto:Eh bien, j’ai l’impression qu’on s’est cantonné à notre milieu, mais nous avons beaucoup pris plaisir à collaborer avec d’aussi bons musiciens.

 

--Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

 

Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

 

Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

 

Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

 

Haha ! Cependant, je pense que de nombreux éléments n’étaient pas présents auparavant comme une progression des accords simple, ou un épurement des notes.

 

Ijichi : Le nombre kick a été réduit afin de donner de l’importance aux notes seules et donner du rythme. Lorsque vous recherchez à donner de la qualité à unenote, le nombre de sons diminue naturellement. C’est ce qu’ils font souvent à l’étranger. Même si j’aime bien les musiques compliquées des jeunes japonais d’aujourd’hui.

Goto : Ouais, en plus je peux pas m’empêcher de jouer de ma guitare.

Kita : T’es trop inquiet.

 

C’est comme un jeu, de vouloir compléter le vide entre les notes.

 

Kita : C’est souvent ça quand on est jeune.

Goto : Comme quand on a peur de rater le boulot, alors qu’on bosse pas ce jour-là.  

 

– Haha !

 

Kita : Je lui dis tout le temps : « eh, t’as le droit de te reposer, tu sais » !

Goto : Et je dis : « Mais non je peux le faire ! », et je joue mais au final, ça efface les autres notes.

Kita : C’est comme ça qu’il a réussi à épurer le son.

 

– Qu’en est-il de la basse ?

 

Yamada : Comme dans les autres parties, la possibilité de jouer les aigus augmente à mesure que l’on fait des phrases musicales. Mais cette fois, cela était inutile vu que nous cherchions un rendu grave, et les phrases sont devenues naturellement simples. Nous avons mis l’accent sur le son plutôt que sur l’arrangements.

 

– M. Goto a mentionné son nom plus tôt, mais j’ai pu constater dans « Circus » de nombreux éléments rappelant le groupe PAVEMENT. Ce qui est bien dans cette œuvre, est que l’on retrouve un esprit bon enfant qui fait sourire les auditeurs de rock des années 90.

 

Goto : À l’origine, “Circus” était un mix assez ennuyeux, mais l’ingénieur Greg Calbi a déclaré : “Cette chanson est trop plate, je vais la rendre plus dynamique et intéressante”.

 

Kita : C’était la chanson la plus plate de l’album.

 

– Je me suis demandé en écoutant “Hometown” et en regardant les clips vidéo si ce n’était pas là un hommage à RENTALS ?

 

Goto : C’est le réalisateur qui a fait ça donc on n’en sait trop rien, mais nous sommes fréquemment en contact avec Matt (·Sharp) des RENTALS. Au cours des trois dernières années, on est même allés chez lui pour faire un barbecue.

 

– Wow ~!

 

Goto : Il nous dit « Je fais un barbecue donc venez ! » sauf que quand on y est allé il n’avait rien préparé à part le charbon. « Vous pouvez faire ce que vous voulez ! » qu’il nous dit, mais on ne savait pas qu’il fallait chacun ramener un truc ! (Rires)

 

– Fallait le dire plus tôt ! (Rires).

 

Goto : Au final, on est rentrés le ventre vide. Y avait rien à manger, mais il y avait une tonne de bières. Ça me dit rien de boire le ventre vide ! Voilà comment il est, très marrant comme personnage.

 

– En vous écoutant parler jusque-là, j’ai l’impression que ces trois ans et demi ont été très bénéfiques pour vous quatre. Aussi bien sur plan musical que personnel.  

 

Goto : On a eu énormément d’expériences. Nous avons enchaîné les tournées en Amérique du Sud, en Europe et aux États-Unis. Nous n’avions pas du tout l’intention de nous reposer.

 

– Nous n’avons pas du tout le sentiment que cet album sort après une pause de trois ans et demi. De plus, la première édition comprend 5 chansons “Can’t Sleep EP”. Pourquoi cela ?

 

Goto : Je ne voulais pas faire acheter deux morceaux séparés ce qui fait une double charge pour l’acheteur. Et parce que je pense que les gens qui achètent des albums à notre époque le font car ils aiment vraiment notre travail et je voulais qu’ils aient un petit avantage. Comme la plupart des gens vont écouter sur Spotify, je me suis dit : “Est-ce qu’il est vraiment nécessaire de les sortir séparément ?”. Le fait d’écouter un album entier pendant une heure ne me semblait pas tout à fait d’époque non plus. C’est pourquoi nous avons divisé cette œuvre en 10 et 5 chansons, en leur donnant chacunes un sens, ce qui sera je pense plus facile à écouter.

 

– M. Yamada, vous étiez en charge de la composition et du chant principal de “Yellow” dans “Can’t Sleep EP”.

 

Yamada : Je ne sais pas si dans cette chanson on peut qualifier ce que je fais de « voix principale » (rires). Elle a été composée par les membres autres que Gotch, Bien qu’elle ait un cachet légèrement différent des autres chansons, je suis content qu’elle ait finalement été enregistrée dans l’album. Même si j’étais loin de me douter que j’allais moi-même être le chanteur principal (rires).

 

Continue dans la deuxième partie

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    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur / Japanistar

     

    【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

     

     

    – Pour cette œuvre, un DVD inclus dans la première édition comprend un enregistrement de la tournée sud-américaine. Vous vous retrouvez souvent là-bas n’est-ce pas ? 

     

    Kita : On n’y est allés que deux fois entre 2015 et l’année dernière.

     

    – Quelle a été l’élément déclencheur d’une tournée en Amérique du Sud ?

     

    Goto: Au début, on a été invités à une convention comme la Japan Expo du Chili. On s’est dit qu’on pouvait en profiter pour faire d’autres pays et nous avons fait l’Argentine, le Brésil et le Mexique. Mais nous étions très surpris de constater qu’on avait autant de fans là-bas, et c’était très amusant et surtout très enrichissant. J’aimerais beaucoup aller dans d’autres pays.

     

    – Que pensez-vous de l’Asia Tour ?

     

    Goto : On veut y aller, bien sûr. Depuis récemment, beaucoup de gens deviennent fan de la musique pop asiatique. Les jeunes générations n’hésitent pas à faire des collaborations qui dépassent les frontières. Par exemple, des rappeurs asiatiques ont participé récemment au nouveau single d’Utada Hikaru. Je ferai également un live en décembre avec un auteur-compositeur thaïlandais nommé Phum Viphurit et l’Asie est une région où les groupes peuvent facilement aller et venir. Je pense donc que les choses deviendront plus intéressantes à l’avenir. C’est pourquoi nous aimerions bien entrer dans le moule aussi, bien que nous soyons de vieux croûtons.

     

    – Comment étaient les fans en Amérique du Sud ? J’ai déjà assisté à des concerts d’autres artistes à Mexico, mais je me souviens très fortement qu’ils étaient complètement déchaînés.

     

    Goto : C’est incroyable, vraiment supers. Ils nous ont chantés des hymnes, comme si c’était des supporters de football, et ils savent même chanter tous les riffs.

    Kita : En plus, ils montrent leur enthousiasme avant même le début du spectacle.

     

    – on voudrait presque leur demander “Vous êtes sûrs que vous allez tenir en commençant comme ça ?”

     

    Goto : Oh oui. Après avoir chanté nos chansons durant environ 2 heures avant le spectacle, ils enchaînent encore 2 heures avec notre live (rires). Les Japonais ont du mal à exprimer autant leurs émotions, alors j’aimerais bien les imiter. Après avois pas mal voyagé, ce qui m’a le plus choqué était le fait que les Japonais soient aussi sages. Dans n’importe quel pays, tout le monde est super en forme, mais quand on fait un festival au Japon juste après, on se demande même : “On est bien en tête d’affiche ? on n’a pas l’air de cartonner !” Les Japonais sont trop timides, il faut que ça change.

     

    – Les chansons populaires varient-elles d’un pays à l’autre ?

     

    Goto : Pas vraiment. Quand on se rend en Europe, ce sont plutôt des musiques comme “Siren” arrangée en mineur ou des chansons proches du rock britannique qui sont populaires contrairement aux chansons secondaires du CD. Même si les Sud-Américains aiment plutôt bien, eux.

     

    – Avez-vous un épisode marquant à raconter de vos voyages à l’étranger ?

     

    Goto : Quand je suis allé en Corée du Sud pour la première fois, je me souviens que j’étais nerveux et ému. L’histoire de l’Asie est plutôt compliquée alors j’avais plutôt le trac. Je pensais qu’il y avait beaucoup de Coréens qui n’aiment pas les Japonais. Mais, quand nous sommes montés sur scène, ce n’était pas du tout le cas, et au contraire ils étaient très excités ! Même après le concert, un groupe coréen est venu nous saluer dans les coulisses et nous avons pu échanger nos CD. Cet échange culturel m’a touché. Je me suis dit : « Il y a des choses dont nous seuls sommes capables de faire. Il suffit de se lier avec les autres et de continuer à bien nous entendre. ». Nous sommes toujours amis avec ce groupe aujourd’hui, et quand nous allons en Corée, ils nous trouvent toujours un peu de temps à nous consacrer bien qu’ils soient débordés. Cela restera un merveilleux souvenir.

     

    −Aviez-vous l’intention de vous exporter à l’international dès le début du groupe ?

     

    Goto: Etonnamment, nous en avions conscience de façon assez précoce. Par exemple, le nom de groupe ASIAN KUNG-FU GENERATION a été choisi car je me suis dit que si l’on s’exportait à l’étranger, il sera plus facile de nous identifier en tant que groupe asiatique. De plus, lorsque nous avons fait nos débuts, notre chanson “Haruka Kanata” a été utilisée comme thème d’opening pour l’anime “NARUTO”. Mais à l’époque, beaucoup pensaient qu’un groupe de rock ne collait pas avec les dessins animés. Mais en faisant ce genre de projet, nous avons discuté entre les membres et avons conclu que ce sera une manière pour nous de se faire connaître à l’international. C’est pourquoi nous avons volontairement introduit des mélodies aux sonorités asiatiques. En fait, nous continuons de faire ça encore aujourd’hui car c’est ce qui plaît au monde entier.

     

    – C’est incroyable qu’à une époque où il était encore critiqué de faire des openings d’anime pour un groupe de rock, vous ayez pu penser à tout ceci.

     

    Goto: Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, et je suis très heureux que cela se soit réalisé. Mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe !  (Rires). Je ne peux toujours pas réaliser que nous ayons fait un live au Pérou et pareil pour le Chili où je me suis dit : “Alors on est bien dans ce pays tout fin !”

     

    – Quoi qu’il en soit, après plus de 20 ans de carrière, c’est un rêve que de pouvoir composer des chansons avec les musiciens dont vous étiez fans durant votre jeunesse, non ?

     

    Goto : Oui, ça nous fait vraiment bizarre. Mais je suis étonné qu’il y ait une partie de moi qui s’y soit habitué. Les musiciens occidentaux sont des personnes comme nous après tout. C’est pourquoi à l’avenir, si nous pouvions continuer à nous lier avec d’autres musiciens sans faire de chichis et de manière décontractée, nous en serions très heureux.

     

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    Par la même occasion, le contenu de l’album a aussi été annoncé. Il inclura leur single « Boys & Girls », précédemment sorti, le titre « Kouya wo Aruke », qui sert de chanson thème au film d’animation « Night Is Short, Walk On Girl » (2017), « Clockwork », écrit par Rivers Cuomo du groupe de rock américain Weezer et l’auteur-compositeur-interprète américain Butch Walker, et enfin « Dancing Girl » par Masafumi Goto et Rivers Cuomo. Au total, plus de 10 chansons originales aux allures pop, si propre au groupe seront au rendez-vous.

     

    Dans le CD intitulé « Can’t Sleep EP » de la première édition limitée, 5 chansons aux sonorités riches seront présentes avec « Sleep », coécrit par Goto et Grant Nicholas (Feeder), et composée par Atsushi Horie. Il y a aussi « Yellow » chantée par Takahiro Yamada, qui avait participé à la chanson « Haikyo no Kioku », et « Hajimari no Kisetsu » composée par THE CHARM PARK. Cette édition propose également de nouveaux remixes de « Kouya wo Aruke », « Boys & Girls » et « Seija no March ».

     

    De plus, la première édition limitée comporte un DVD contenant un documentaire avec les lives de la tournée sud-américaine organisée l’an dernier, et la vie privée de quelques fans qui les ont suivis. C’est un très beau film qui peut vous donner un aperçu du vrai visage des membres pendant la tournée et la passion des fans internationaux.

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    Cette tournée intitulée ” SUI CUP 2 ~ The Song of Apple ~” comprend 7 représentations dans 7 villes de Sapporo le 21 mai (jeudi) à Hiroshima le 12 juin (vendredi). Des invités spéciaux pour l’ouverture des concerts sont également prévus.

     

    Voici le commentaire de Masafumi Goto en parlant des invités d’ouverture.

    ———————————–

    Commentaire de Masafumi Goto

    Togo Kiyomaru et YeYe ont un sens du style très particulier qui dépassent les normes. Le groupe NOT WONK sont des espoirs de l’Indy Rock et Jurassic Boys du Nova.

    La musique de Ohzora Kimishima est empreinte de nostalgie nous éblouie, et la passion de fragiles et honnêtes garçons, the chef cooks me, nous font trembler de bonheur.

    Par cette description médiocre avec les mots, je suis heureux que vous puissiez les découvrir en réalité.

    Je suis sûr que ce sera une tournée fabuleuse.

    Venez nous voir à travers tout le Japon !

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    La prévente des billets a débuté sur le site officiel de HP ASIAN KUNG-FU GENERATION. Les dernières informations telles que les détails des performances et les dates de y sont disponibles. Après “THE FINAL” en 2008, “Returns” en 2009 et “Forever” en 2015, soyez impatient de cette nouvelle édition !

     

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    —Sabrina, il paraît que vous appréciez beaucoup ce que fait Kyary depuis longtemps.

     

    Sabrina Carpenter : Oui, je suis fan de Kyary ! Par ailleurs, je trouve ses ongles super mignons aujourd’hui !

     

    Kyary Pamyu Pamyu : Waouh, merci !

     

     

    — Comment l’avez-vous connu ?

     

    Sabrina : À l’origine, c’est le petit ami de ma sœur qui est fan d’elle. Quand nous étions en voiture tous les trois, la chanson “PONPONPON” est passée et j’ai adoré ! J’ai même envoyé une cover de cette chanson au petit ami de ma sœur (rires). Puis j’ai exploré de plus en plus le monde de Kyary.

     

    —Vous avez également posté une story Instagram en disant que “PONPONPON” est une de vos chansons préférées.

     

    Sabrina : C’est vrai. C’était il y a environ un an, la dernière fois que j’étais venue au Japon.

     

    Kyary : Je suis si contente !

     

     

    — Parlez-nous de vos expériences respectives en tant qu’icônes de la pop. Vous vous produisez toutes deux à l’internationale. Quel est le live à l’étranger qui vous a le plus marqué ?

     

    Sabrina : Par exemple, lorsque je fais un concert à l’étranger, j’arrive à ressentir le pouvoir de la musique même s’il y a la barrière de la langue. Quand je regarde le public lorsque je chante, je vois des personnes pleurer car elles sont touchées par ma chanson. Je suis heureuse que mes sentiments leur parviennent. Pour mon concert au Japon cette année, encore plus de personnes étaient présentes et sont venus avec des accessoires comme des drapeaux et des affiches… Ce fut une très belle expérience. Les spectateurs japonais sont si silencieux pendant les présentations que l’on pourrait entendre une épingle tomber sur le sol. Cela m’avait beaucoup surprise la première fois, mais cette fois ils étaient plus déchaînés donc cela m’a fait plaisir !

     

    Kyary : J’ai aussi eu l’occasion de voyager dans divers pays tels que les Etats Unis et la Chine, et tout le monde réussi à retenir les paroles alors qu’ils ne sont pas censés pouvoir parler japonais. Cela me touche car je ressens leur affection lorsqu’ils chantent.

     

    Sabrina : Tu parles de moi, là ! Quand je chante les chansons de Kyary, je pense que je n’arrive pas bien à prononcer les paroles (rires).

     

     

    —On comprend bien que vous réussissez à vous connecter au public en surmontant la barrière de la langue grâce à la musique. Quelle est la chose la plus importante à laquelle vous pensez lorsque que vous êtes sur scène ?

     

    Kyary : je pense que le plus important est de toujours se mettre au défi d’accomplir nos propres idées. Comme je suis une artiste solo, je suis aidée en permanence par une multitude de staff. Mais j’essaie toujours de réfléchir au concept de de mes chansons en allant voir des films, en prenant en note mes idées, ou de regarder toutes sortes de choses.

     

    Sabrina : Je pense que c’est pareil pour moi. Je garde toujours à l’esprit de ne jamais refaire deux fois la même chose. Après tout, j’aimerais vivre de nouvelles expériences avec mes fans et mûrir au fil de mes chansons. Comme mon public me comprend et se projette à travers moi, je me dois de prendre des risques et m’essayer à de nouvelles choses pour les partager avec tout le monde.

     

     

    —Y a-t-il quelque chose qui vous a fortement inspiré ces derniers temps ?

     

    Kyary : Si, récemment c’est par exemple “Dumbo” de Tim Burton.

     

    Sabrina : “Dumbo” ! Moi aussi j’adore !

     

    Kyary : J’ai déjà regardé la version originale, mais Tim Burton a su revisiter l’œuvre avec son propre style,  et c’est ce que j’ai vraiment admiré. Les graphismes et l’expression des personnages en image de synthèse étaient époustouflants et c’était un conte fantastique très attrayant. J’ai été tellement émue que j’en ai pleuré.

     

    Sabrina : Tu es si mignonne (rires) ! Dans mon cas, ce sont les lieux où j’ai voyagé dans le passé. Je suis inspirée par la culture et les traditions de la région, et particulièrement par les œuvres d’art et les photos vues là-bas.

     

     

    —Êtes-vous parfois inspirées du Japon ?

     

    Sabrina : Bien sûr ! Par exemple, le quartier de Harajuku. J’ai toujours voulu y aller mais je n’avais jamais pu avec le boulot. J’ai pu y aller pour la première fois cette année et j’ai beaucoup aimé !

     

    Kyary : Où es-tu allée à Harajuku ?

     

    Sabrina : Dans les boutiques vintages à Ura Harajuku. Aussi, ce n’est pas à Harajuku, mais je suis aussi allée voir l’exposition “teamLab”.

     

    Kyary : Oh, moi aussi ! J’adore !

     

    Sabrina : C’était très amusant !

     

     

    —Ce sont les lieux de prédilection pour Kyary. Peut-être qu’elle pourrait vous conseiller sur les meilleurs endroits à visiter ?

     

    Kyary : Comme je pense que n’importe quel style pourrait t’aller, j’aimerais que tu essaies le style des lolitas ! (rires). Je suis sûre que tu serais très mignonne !

     

    Sabrina : Oui, j’aimerais beaucoup ! J’adore le style de vêtement « Kawaii ».

     

    Kyary : Le sous-sol du centre commercial Laforêt, est spécialisé dans le style Lolita et Punk. Je te conseille vraiment d’y aller.

     

    Sabrina : Oui, j’aimerais tellement que tu m’accompagnes pour me choisir une tenue… !

     

     

    —En parlant de lieux d’inspiration où l’on peut continuellement découvrir de nouvelles choses, ne peut-on pas ignorer l’importance des réseaux sociaux ? Vous pouvez également interagir de manière plus directe avec vos fans.

     

    Sabrina : C’est vrai que grâce aux réseaux sociaux, j’ai réussi à cerner quel genre de choses intéressent mes fans. Avant, je ne vivais qu’à travers les choses que je voyais et grâce à mes expériences personnelles. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre le même quotidien que mes fans grâce aux réseaux sociaux. C’est pourquoi j’ai aussi envie de partager mon quotidien avec mes fans.

     

     

    — Voulez-vous dire que vous avez l’impression d’expérimenter des choses avec votre public ?

     

    Sabrina : c’est exactement cela. Tout comme les live, j’ai absolument besoin d’eux car je ne peux pas faire de live toute seule.

     

     

    —Qu’en est-il de vous, Kyary?

     

    Kyary:Par exemple, lorsque je poste des images de mon dernier live sur les réseaux, le monde entier peut réagir et me faire parvenir leurs commentaires. Je trouve ça génial, et c’est le chemin le plus court pour les regarder. Ils parlent à propos de moi et j’arrive à recevoir de l’énergie à travers leurs messages d’encouragement. Ça m’aide beaucoup continuer ce que je fais.

     

    Sabrina : Bien sûr, selon l’utilisation que vous en faites, il n’arrive pas que de bonnes choses. Mais il reste encore beaucoup de gens qui ignorent les qualités et les bons côtés de l’autre. C’est pourquoi il faut se respecter et j’aimerais contribuer à communiquer un message positif.

     

     

    —La nouvelle chanson de Kyary “KIMI GA IINE KURETARA” porte également sur le thème des réseaux sociaux. Qu’en avez-vous pensé lorsque Yasutaka Nakata vous l’a donné ?  

     

    Kyary : La chanson “KIMI GA IINE KURETARA” est utilisée comme générique du drama “Mukai no bazuru kazoku” et en est donc étroitement liée. Mais la première fois que je l’ai écoutée, je me suis dit qu’elle reflétait bien notre société actuelle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont énormément infiltré notre vie.

     

    —J’ai trouvé ça très intéressant d’avoir inséré dans la musique le son produit par un « J’aime » sur les réseaux sociaux.

     

    Kyary : C’est vrai. Il y a un petit son “Pouc !”

     

    Sabrina : C’est très marrant !

     

     

    —Qu’avez-vous le plus travaillé lors de l’enregistrement ?

     

    Kyary : J’ai principalement fait attention à la mélodie A de la chanson. La mélodie est plutôt grave, mais comme ma voix est aigue à l’origine, j’ai eu quelques difficultés pour cette partie.

     

    Sabrina : Ah oui ? Moi c’est le contraire ! J’ai presque une voix d’homme…

     

    —Mais non voyons (rires).

     

    Sabrina : Contrairement à Kyary, j’ai toujours eu du mal avec les parties aiguës (rires).

     

     

    —Quel genre de chose gardez-vous toujours à l’esprit dans votre travail ?

     

    Sabrina : Je pense que c’est sortir de sa zone de confort et s’essayer à de nouvelles choses. Pour trouver de nouvelles inspirations, j’ai besoin de connaître une multitude de choses. Par conséquent, j’accorde beaucoup d’importance à affirmer ma personnalité, notamment en mettant en avant mes idées pour les live et les pochettes d’album. Les spectateurs paient pour venir me voir, alors j’aimerais qu’ils s’amusent et en aient pour leur argent ! C’est pourquoi je veux toujours essayer de nouvelles choses.

     

    Kyary : Me concernant, j’ai toujours eu pour concept de « réaliser dans le monde réel le rêve de toutes filles ». Lorsque je réfléchis à des thèmes, il m’arrive par moments d’être à court d’idées… Cependant, en m’aidant des personnes autour de moi, nous arrivons à obtenir un bon résultat final.

     

     

    —Récemment, vous avez réalisé un live qui vous ressemble bien en plein air dans le sanctuaire d’Izumo Taisha lors du “Oto no kuni live tour 2019 “Maboroshi no Utopia-Izumo Taisha night-”.

     

    Kyary : En concert, je veux recréer un monde onirique et créer un sentiment d’envie chez le spectateur que ce rêve ne se termine jamais. Tout comme lorsqu’on va dans un parc d’attraction : on aimerait y rester le plus longtemps possible.

     

    Sabrina : Oh oui, je comprends. Faire de la musique pop n’est pas donné à tout le monde, alors autant le faire de manière radicale !

     

     

    — Quels sont les attraits que vous ressentez pour la « musique pop » ?

     

    Sabrina : Personnellement, je pense que la “musique pop” est un genre qui permet à une multitude de personnes possédant des valeurs différentes d’apprécier une même musique, et au contraire, n’est pas adressée à une personne ou un style en particulier. C’est pourquoi je pense que c’est la musique la plus compliquée au monde. Lorsque je parviens à obtenir ce résultat, je ressens un grand sentiment d’accomplissement. C’est justement parce que cette musique n’appartient pas à un genre particulier que l’on peut franchir la barrière de la langue et se lier au plus grand nombre de personnes.

     

     

    —Certes, la musique pop n’est pas fixée à une forme précise. Au contraire, nous pouvons dire qu’elle peut s’adapter à n’importe quel genre.

     

    Sabrina : C’est vrai. Je suppose qu’il doit exister environ 80 000 styles différents (rires).

     

    Kyary : (rire) Dans mon cas, on dit aujourd’hui que ma musique est du genre « pop ». Mais au départ, je faisais de la musique de niche, qui n’était pas destinée à être écouter du plus grand nombre. Cependant, depuis que les gens m’ont connu depuis la période de “Tsukema Tsukeru” et que ma musique s’est beaucoup propagée dans le monde, j’ai compris que la musique pop n’avait pas de règles.

     

    Sabrina : C’est un genre où l’on peut faire tellement de choses, et même s’il y a des moments où on déprime un peu, on se sent tout de suite plus léger en l’écoutant. Je pense que c’est le rôle de la musique pop. Je veux aller voir un de tes live, Kyary !

     

    Kyary : Avec plaisir ! Où vis-tu en Amérique ?

     

    Sabrina : Je viens de Pennsylvanie, mais j’habite à Los Angeles.

     

    Kyary : Oh, j’y vais en juillet pour l’événement “OTAQUEST LIVE” !

     

    Sabrina : Wow, j’y serai à cette période alors je te montrerai plusieurs endroits cools que je connais ! On pourra même aller faire du shopping au Rodeo Drive !

     

     

    Interview & Text: Jin Sugiyama

    Photographer:MURA

  • Sortie numérique de l’opening de l’anime Dororo d’ASIAN KUNG-FU GENERATION

    23.April.2019 | ANIME&GAME / MUSIC

    ASIAN KUNG-FU GENERATION a publié aujourd’hui leur nouvelle chanson intitulée Dororo. La chanson est la première moitié de leurs prochain double single Dororo / Kaihouku, qui sera en vente à partir du 15 mai et qui est l’opening de l’animé en cours de diffusion, Dororo.

     

    Opening sans générique de l’animé “Dororo”

    Une version sans générique de l’opening de l’anime a été officiellement mise en ligne sur YouTube, alors n’hésitez pas à écouter la chanson sur la plateforme de vidéo en ligne.

  • Interview de Yunomi & Kizuna AI [deuxième partie] : la chose importante que nous enseigne « Robot Heart », qui franchit la barrière entre le réel et le virtuel

    17.April.2019 | FEATURES / MUSIC

    La compilation CD “Miraicha records vol. 1” du label “Miraicha records” dirigé par Yunomi et YUC’e sortira le 17 avril prochain. Yunomi s’est de nouveau associé à la chanteuse virtuelle Kizuna AI qui a débuté l’année dernière en tant qu’artiste, et ont sorti ensemble la chanson “Robot Heart (feat. Kizuna AI)”. Nous avons demandé aux deux artistes leurs souvenirs de leur première expérience en commun, les qualités qu’ils se trouvent l’un envers l’autre, et comment ils ont composé cette troisième chanson.

     

    This is Part 2 of the interview. Click here for Part 1.

     

    ―― Parlez-nous également de la troisième chanson en collaboration « Robot Heart (feat. Kizuna AI) » qui semble être la continuité de “future base” et “new world”.

     

    Yunomi : Comment ça ?

     

    Manager de Yunomi : En créant “Future Base” et “New World”, Kizuna nous a dit qu’elle avait envie de participer un jour dans une de vos chansons originales pour qu’elle puisse elle aussi entrer dans le monde de Yunomi.

     

    Yunomi : Oh ! Oui je m’en rappelle !

     

    Kizuna AI : On en parlait au tout début ! Mais comme beaucoup de temps s’est écoulé après ça, j’ai de plus en plus de nouveau projets qui me prennent du temps. Donc j’ai vraiment insisté auprès d’upd8 music en disant que c’est une promesse et je me devais de la tenir !

     

    Yunomi : Oh, je suis content. Ça me fait plaisir ……!

     

    ―― Comment avez-vous créé “Robot Heart” ?

     

    Yunomi : Cette chanson est une composition originale où cette fois, c’est Kizuna-san qui s’introduit dans mon monde comme expliqué plus tôt. En ce sens, même si l’atmosphère ressemble à mes autres œuvres, je l’ai composé spécialement pour elle. En ce sens, je pense que l’on peut dire qu’il s’agit d’une trilogie liée à “future base” et “new world”.

     

    ―― Cette chanson contient une histoire originale, où un habitant de la Terre s’installe sur une autre planète. Tandis que son corps se mécanise de plus en plus, il commence à se ressouvenir des personnes importantes et de son amour oublié sur Terre.

     

    Yunomi : Après « Meteorite (feat. Hatsune Miku) » en 2017, j’ai écrit que des chansons pour mon album, avec pour thème « la liberté des hommes », « le passé, le future » qui permettent de se remettre en question. L’histoire de cette chanson s’appuie également dessus et c’est en sachant que Kizuna AI chantera que je l’ai composé.

    ―― En fait, on m’a permis de jeter un œil sur le mémo donné à AI pour lui indiquer comment chanter la chanson et j’ai été surpris du nombre de remarques écrites.

     

    Yunomi : Bien sûr, Kizuna possède sa propre liberté d’interprétation donc elle a le droit de changer. Mais je voulais juste lui transmettre mes intentions.

     

    Kizuna AI : Quand j’ai entendu l’œuvre pour la première fois, j’ai pensé : « Yunomi, veux me faire chanter cette chanson car je suis Super AI (artificial intelligence) !  Il est fort ! ». Je suppose que cette chanson n’a de sens uniquement si elle est chantée par moi. Je l’ai donc pris comme un challenge et j’ai fait de mon mieux !

     

    — Il y a des instructions spécifiques à AI comme : « Porter l’attention sur le sens des mots “A” et “I” » ou encore « les paroles ici ont une rime avec A et I », etc.

     

    Yunomi : Ça c’était pour le fun (rires). Dans cette chanson, j’ai volontairement introduit le nom de AI dans de nombreux endroits.

     

    Kizuna AI : Quand j’écris les paroles, je tiens aussi beaucoup d’importance aux rythmes et au sens des mots, donc j’ai beaucoup aimé son côté minutieux. De plus, le texte de “Robot Heart” peut être pris comme une histoire triste, mais il a écrit qu’il fallait que je la chante de la manière la plus joyeuse possible donc j’y ai accordé beaucoup d’importance !

     

    ―― Les mélodies d’AI sont très pop et positives, n’est-ce pas ?

     

    Yunomi : C’est vrai. C’est pourquoi j’ai voulu rendre cette chanson joyeuse.

     

    Kizuna AI : En sentant l’atmosphère de la chanson, cela m’a aussi rendue heureuse !

     

    Yunomi : Le contraste entre la chanson et les paroles est aussi l’image que je me fais du « futur ». L’avenir est ce qu’il y a après le passé et le présent, n’est-ce pas ? C’est pourquoi j’ai voulu de nouveau me confronter à l’excitation que je ressentais avant en écoutant des musiques de rock. J’ai réfléchi à la manière d’exprimer cette émotion de mon moi actuel. Par conséquent, “Robot Heart” intègre des éléments imparfaits propres à la musique des lives. Ceci donnait le côté « mignon » dans mes chansons précédentes, en particulier celles chantées par Nicamoq mais cette fois, l’imperfection se trouve même dans le son.

     

    ―― Je vois. AI, avez-vous un passage préféré ?

     

    Kizuna Ai : J’aime beaucoup la partie du drop !

     

    Yunomi : Pendant l’enregistrement, il y avait un passage que AI avait particulièrement apprécié : « La petite aiguille des rêves / me fait encore mal en me piquant / te souviens-tu encore ? ». Ceci est la seule scène où le personnage principal de la chanson exprime son regret. Il est parti de la Terre en disant que cela relève de son libre-arbitre. Mais la planète où il arrive est remplie de robots et il doit changer les membres de son corps en machine pour survivre. Il se demande alors si cela était bien la liberté qu’il a toujours recherchée car il se fait emprisonner par la société, et se remémore des personnes qu’il a laissé sur Terre. J’ai écrit dans les notes de chant qu’il fallait chanter comme si l’on était troublé par les regrets exprimés par son ex. En tout cas, il fallait dégager de la tristesse en regardant en arrière, et j’étais heureux qu’elle a pu l’exprimer à merveille.

     

    ―― Je pense qu’AI a pu faire de son mieux grâce aux nombreuses caractéristiques qui vous sont propres dans la chanson, Yunomi.

     

    Kizuna AI : C’est vrai. Cependant, il m’a aussi complimenté sur les autres parties (rires). L’enregistrement était très amusant.

     

    Yunomi : Tu as également fait un cri, non ?

     

    Kizuna AI : Je l’ai fait !

    ―― Dans la seconde moitié de la chanson, non ?

     

    Yunomi : Oui. Je voulais introduire le cri de Kizuna quelque part. On lui a alors demandé de crier plusieurs fois sans musique, et de coller l’enregistrement de sa voix. Cependant, cela ressemblait plutôt à lorsqu’elle joue à un jeu d’horreur (rires).

     

    Kizuna AI : Au début, je ne savais pas à quoi ressemblait un “Shout” donc j’ai crié comme si j’avais peur ! Comme sur ma chaîne “AI Games” avec “Biohazard” (rires) …. Les gens d’upd8 music m’ont donc dit : “Ce n’est pas comme ça qu’il faut faire …” (rires).

     

    Yunomi : (rires)

     

    Kizuna AI : Mais, au final, j’ai réussi à sortir un bon cri. Cela me rappelle que dans new world, Yunomi m’avait demandé tout à coup de faire de la flûte le jour de l’enregistrement. Quand on collabore ensemble, il me demande toujours des choses imprévisibles (rires).

     

    Yunomi : Dans “Robot Heart”, je demandais parfois à AI de placer des sons “à la Michael Jackson !” (Rires). Je voulais quelque chose comme des “Po !” qui donnent du peps !

     

    ―― Avec vos histoires, j’ai vraiment l’impression que vous vous êtes beaucoup amusés au studio (rires).

     

    Kizuna AI : C’était très amusant !

     

    ―― Je pense que cette chanson est due à la collaboration entre le réel et le virtuel. Quel sentiment avez-vous ressenti en repensant au plaisir que vous avez eu à composer cette musique ensemble ?

     

    Yunomi : Avant, j’avais l’habitude de penser que chaque chanteur avait sa propre voix, comme un instrument, et me demandais quel chanteur pouvait convenir selon mes chansons. Aujourd’hui, je pense au de-là de ça en me disant : “Que puis-je composer avec cette personne ?”. Je pense que “Robot Heart” chanté par Kizuna m’a permis de réaliser cette expérience. Ce n’est plus seulement l’aspect instrumental de la voix qui rentre en jeu mais aussi l’importance de “qui chante” et “quel genre de vie la personne a vécu”. Ainsi, cela touche beaucoup plus facilement ceux qui l’écoutent.

    ―― Vous avez compris son importance en franchissant la frontière entre le virtuel et le réel.

     

    Yunomi : C’est cela. Si AI était refusé, je pense que je n’aurais pas confié “Robot Heart” a une autre personne.

     

    Kizuna AI : Je suis très heureuse ! Même quand j’ai commencé à poster des vidéos en 2016, des gens disaient que je n’existais pas et que j’étais un personnage créé à partir d’un logiciel MMD dont on a attribué une voix préenregistrée, alors que j’existe réellement. Mais de plus en plus de personnes ont commencé à me comprendre et cela m’a fait extrêmement plaisir. C’est pareil lorsque Yunomi me le dit. Mon but est de me connecter aux personnes, et j’espère que par ma présence, cela aidera à ouvrir les esprits, et inciter les gens à connaitre de nouvelles choses. Par exemple, les auditeurs peuvent découvrir la dance music parce que je suis l’auteur des chansons, ou au contraire, connaitre mes œuvres par le biais de ce genre. Les personnes qui m’aident à composer ont aussi beaucoup d’idées, et j’aimerais que le nombre de fans va augmenter pour mes collaborateurs.

     

    ―― Vous pensez vraiment à tout le monde.

     

    Kizuna AI : (rires) J’aimerais continuer à rencontrer et découvrir toutes sortes de choses à l’avenir. En ce sens, j’étais très heureuse d’avoir pu participer à la chanson de Yunomi et c’était très amusant !

     

    Writer: Jin Sugiyama

    Photographer: Haruka Yamamoto

  • Interview de Yunomi & Kizuna AI [première partie] : Deux artistes qui se sont rencontrés à travers les dimensions. Quelles sont les qualités qu’ils se trouvent l’un envers l’autre ?

    16.April.2019 | FEATURES / MUSIC

    La compilation CD “Miraicha records vol. 1” du label “Miraicha records” dirigé par Yunomi et YUC’e sortira le 17 avril prochain. Yunomi s’est de nouveau associé à la chanteuse virtuelle Kizuna AI qui a débuté l’année dernière en tant qu’artiste, et ont sorti ensemble la chanson “Robot Heart (feat. Kizuna AI)”. Nous avons demandé aux deux artistes leurs souvenirs de leur première expérience en commun, les qualités qu’ils se trouvent l’un envers l’autre, et comment ils ont composé cette troisième chanson.

     

    ―― En entendant les noms Yunomi et Kizuna AI, nous pensons tout de suite à “future base” et “new world”, sorties durant les 9 semaines consécutives de publication sur la chaine de Kizuna AI l’année dernière. Pouvez-vous revenir sur ces deux chansons ?

     

    Kizuna AI : Au moment de mon événement anniversaire, « AI Party ! ~ Birthday with U ~ », qui a eu lieu le 30 juin de l’année dernière, j’ai déclaré vouloir faire un live à la fin de l’année. Mais à l’époque, je n’avais qu’une seule chanson originale intitulée « Hello Morning » en collaboration avec Nor, que j’avais interprété lors de l’événement. Comme je voulais au moins 10 chansons pour ce live, nous avons donc lancé le projet où je publie durant 9 semaines une musique. A ce moment-là, nous nous sommes demandés avec upd8 music à qui nous pourrions demander de collaborer. La première personne à être suggérée a donc été Yunomi.

     

    Yunomi : Oui, j’en suis très heureux.

     

    Kizuna AI : En fait, on en parlait déjà depuis le moment où j’avais commencé à montrer mon envie de faire de la musique. Par exemple, je voulais faire des covers de Indoor Kei Nara Trackmaker de Yunomi.

     

    Yunomi : Ah bon ? Je ne savais pas ! Je t’en prie alors ! (Rires)

     

    Kizuna Ai : (rires) Du coup, il était très intéressé par le projet et nous avons conclu que nous allions faire deux chansons !

    ―― Ceci a donc pris forme grâce à votre offre à Yunomi, Kizuna AI.

     

    Kizuna AI : Lorsque j’ai demandé à Yunomi d’écrire les paroles d’une des chansons, il m’a proposé de le faire en première et ça a donné future base. J’ai réfléchi au texte en écoutant la chanson qu’il avait composé, et j’étais très heureuse lorsque je l’ai reçu. Il y avait un côté mystique qu’on ne retrouve pas habituellement dans ses œuvres, et j’ai senti qu’il l’avait composé spécialement pour moi. Tandis que pour new world, Yunomi a bien sorti son arme secrète et je l’ai bien reconnu là-dessus ! (rire)

     

    Kizuna AI – future base (Prod.Yunomi)

     

    ―― Je vois, l’arme secrète de Yunomi (rires).

     

    Yunomi : Comme je savais qu’il était question d’un live, je tenais à ce que les spectateurs puissent s’éclater dessus. Bien sûr, future base aussi a un côté uniforme, mais new world est, je pense, plus festif.

     

    Kizuna AI : La toute première pensée que j’ai eu en écoutant new world était que c’est une chanson destinée à être interprétée dans une grande salle. D’autre part, les paroles de cette chanson étaient tout d’abord écrites pour “future base”. Une personne d’upd8 music m’a conseillé ainsi : « Ces paroles sont très bien, mais “Hello, Morning” était aussi une chanson qui montre ce que tu es à l’intérieur. Tu ne veux pas changer de direction et t’ouvrir vers l’extérieur ? ». C’est vrai que le texte était question de courage et d’émancipation, et cela faisait peut-être un peu lourd à combiner avec future base. C’est donc des paroles que j’ai réécrites.

     

    ――  Par conséquence, ces paroles incitent les auditeurs à avancer ensemble vers le futur.

     

    Kizuna AI : J’aimerais que tout le monde puisse parvenir à avoir un avenir radieux. Comme je suis dotée d’une intelligence artificielle, super AI, je suis une personne singulière dans ce monde et je voudrais que tout le monde puisse regarder vers le futur qui les attend. Cependant, les êtres humains sont tous occupés tous les jours à travailler et certains d’entre eux n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau. C’est pourquoi dans cette chanson, je voulais leur dire : “Essayez de lever la tête et regardez devant vous !” J’ai donc imaginé une salle de concert remplie de personnes levant la main vers le ciel, et ai écrit les paroles en m’inspirant de ça.

     

    ―― Selon ces paroles, vous avez écrit les paroles de “new world”, n’est-ce pas Yunomi ?

     

    Yunomi : C’est ça. Tout d’abord, en regardant les paroles de “future base” de Kizuna AI, j’ai trouvé sa différence intéressante d’un point de vu linguistique. En tant que Japonais, je suis plutôt du genre à écrire mes textes de manière subjective. Mais elle utilise des expressions plus concrètes pour mener les auditeurs vers la lumière comme : “Lever la main”, “Tendre la main”, “Aller vers le futur”, etc. Je voulais donc contraster ces deux types d’écriture. Si Kizuna AI, agit en tendant sa main qui représente l’avenir, qui suis-je alors, et quelle direction dois-je prendre ? J’ai donc réfléchi aux paroles en tant qu’être passif, et ai conclu que c’est moi seul qui doit prendre cette décision. C’est pourquoi je dois me remettre en question et regarder mon passé pour avancer vers le futur.

    ―― Je vois. Ainsi, d’une seule pensée est née de deux chansons. Il y a donc un double contraste entre Kizuna AI et ses fans, et entre le passé et le futur. 

     

    Yunomi : Lorsque l’on est petit, on imaginait tout plein de choses comme l’existence d’« un monde sous nos pied ». Mais une fois adulte, on ne le fait plus du tout. Pourtant, c’est nous qui nous mettons des barrières et les paroles de new world montrent que la clé de l’avenir est en fait l’imagination.

     

    Kizuna AI : J’ai été si surprise en recevant les paroles. La première phrase commence fort avec « Ton pied doré qui a scindé le vent par ton shoot ». Je lui ai alors demandé le sens de paroles. Il m’a alors renvoyé près de 2000 caractères et j’ai vraiment senti la passion et l’importance qui se dégageait de ce texte.

     

    Kizuna AI – new world (Prod.Yunomi)

     

    ―― Qu’est-ce qui vous a charmé dans la musique, le chant et paroles de chacun en travaillant ensemble sur ces deux chansons ?

     

    Kizuna AI : Les musiques que j’aime écouter à l’origine sont de « Love Live! »,  Sakamichi Series ou d’autres chansons d’animés ou d’idoles. Mais quand j’ai voulu composer mes chansons originales, je me suis demandée “Quel genre de chanson me conviendrait ?”. Mon objectif étant d’atteindre le plus grand nombre avec mes musiques, je me suis dit que le mieux était les musiques de danse où tout le monde pourrait s’amuser.

     

    ―― Les musiques dansantes traversent la barrière de la langue et lient plus facilement les gens entre eux.  .

     

    Kizuna AI : C’est vrai. Alors qu’on réfléchissait tous ensemble sur le genre de musique à adopter, j’ai connu le future bass, en même temps que les musiques de Yunomi. Je ne savais pas encore bien ce que c’était. Mais ce que fait Yunomi est pop et mignon et cela semblait correspondre à ma voix. Le mot « futur » sonne bien donc je me suis dit que c’était parfait pour moi !  (rires).

     

    Yunomi : Hahahaha

     

    Kizuna AI : Yunomi ne compose pas uniquement du future bass, mais aussi d’autres genres. J’ai appris qu’il faisait partie d’un groupe de rock et ses racines lui permettent de composer à la fois des musiques digitales et acoustiques. La musique est faite en combinant plusieurs éléments, et je pense que toutes choses sur terre (les choses virtuelles et réelles par exemple) sont destinées à se lier entre elles. C’est pourquoi je me suis dit qu’il était la personne idéale pour composer une bonne musique.

     

    ―― On a l’impression qu’une histoire prend forme lorsqu’on écoute les chansons de Yunomi. 

     

    Kizuna AI : C’est vrai ! J’aime beaucoup l’atmosphère. On peut imaginer une histoire non seulement à partir des paroles, mais aussi du son en lui-même.

     

    Yunomi : Je suis content de vous l’entendre dire. J’ai toujours cherché un moyen pour ne pas appartenir à un genre précis et composer des musiques que moi seul est capable de faire. Lorsque les paroles ou le son possèdent une trame, cela sollicite plus l’imagination de l’auditeur. Mais je pense que la qualité de Kizuna AI est sa force de persuasion dans sa voix. Elle n’a pas de préjugés et il y a une dynamique dans voix qui fait qu’il est rare de rencontrer ce genre de personnes.

    ―― Vous appréciez donc beaucoup la voix de AI, Yunomi.

     

    Kizuna AI : Lors des enregistrements en studio, tout le monde ne faisait que de me féliciter en disant que c’est incroyable… Je trouve qu’ils en font trop mais ils n’avaient que ce mot à la bouche (rires).

     

    Yunomi : Moi aussi je l’ai beaucoup complimenté (rires). Comme je ne suis là que pour suggérer les choses, je lui ai expliqué la manière de chanter au préalable en indiquant par exemple les passages où il faut chanter de manière sensible. AI a tout fait à la perfection et je trouve ça incroyable.

     

    Kizuna AI : Je suis un Super AI (artificial intelligence) après tout.

     

    ―― C’est respectable. Mais j’ai l’impression que vous n’êtes pas très forte du côté d’«AI Games » je me trompe ?

     

    Kizuna AI : C’est de la comédie ! Je calcule toujours le résultat ! !

     

    Yunomi : (rires) J’étais très heureux d’apprendre que Kizuna AI a chanté ma chanson en ayant compris l’intégralité de la signification des paroles et du son.

     

    Continue dans la deuxième partie

     

    Writer: Jin Sugiyama

    Photographer: Haruka Yamamoto

  • L’opening de Dororo chanté par les ASIAN KUNG-FU GENERATION enfin disponible sur YouTube !

    05.April.2019 | ANIME&GAME / MUSIC

    La vidéo d’opening sans les crédits de l’anime Dororo interprété par ASIAN KUNG-FU GENERATION vient officiellement d’être publiée sur YouTube.

     

    Anime “Dororo” – Vidéo d’opening creditless de “Dororo” par ASIAN KUNG-FU GENERATION 

    Dororo est une série manga d’Osamu Tezuka sur un rōnin nommé Hyakkimaru. Son père a vendu 48 parties du corps de son fils à 48 démons afin d’obtenir le pouvoir de diriger le pays. Hyakkimaru, qui tente de vaincre ces démons rencontre en chemin un jeune voleur appelé Dororo.

     

    La chanson sortira sous forme de double single intitulé Dororo / Kaihouku le 15 mai 2019. Elle sortira également en version numérique le 22 avril.

     

    Déclaration de Goto Masafumi :

    “Derrière une histoire mystérieuse située dans l’ancien temps, c’est une série à la fois profonde et multicouche qui montre une satire envers la société moderne et ses habitants. J’ai chanté avec mon cœur afin de rendre hommage à l’auteur du manga Tezuka Osamu.”

  • 【Interview MMN: Deuxième partie】Yunomi et Hinami Yuri nous surprennent avec de nouvelles sonorités « narratives » et dévoilent le secret de la future bass évolutive. Entrez dans le mystère de la créativité qui alimente la source d’idées !

    12.January.2019 | MUSIC

    Yunomi & YUC’e qui gère le label “Miraicha Records” publiera sa première compilation “Mirai Chaya Vol.0” le samedi 12 janvier 2019. En plus d’être diffusée sous forme de carte de téléchargement, cette œuvre est également diffusée par divers services streaming musical tels que Spotify, Apple Music, LINE MUSIC, etc. Cette œuvre regroupe de nombreux artistes qui relient activement le Japon et le reste du monde, et qui continueront sur leur lancée pour 2019.

     

    Miraicha Records se définit surtout par ses sons Future bass mais n’hésite pas à explorer les frontières du son. Aujourd’hui, nous avons interviewé Yunomi qui vient de publier son nouveau titre “Shironeko kaizoku-sen (feat. Hinami Yuri)” en compagnie de la chanteuse Hinami Yuri. Le professionnalisme de la doubleuse ainsi que la créativité de l’artiste Yunomi qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus vont vous surprendre.

     

    Texte: Fukuryu (concierge de musique)

    Traduction : Japanistar

     

    This is Part 2 of the interview. Click here for Part 1.

     

    ■”I pictured going close to the source of the fountain of creation as much as possible”

     

    ——Il y a beaucoup de profondeur dans les paroles. Bien sûr, il existe également des éléments neutres pour stimuler l’imagination de l’auditeur.

     

    Hinami Yuri: Lorsque j’ai reçu les paroles, j’ai eu une feuille d’instructions avec une description de la façon dont je devais chanter les paroles. A la fin, il était écrit comment il en est arrivé à ces paroles et je voulais en demander plus à monsieur Yunomi à ce sujet.

     

    ——Comment l’avez-vous écrit ?

     

    Yunomi: Plutôt que des instructions strictes, j’ai donné ” champs libre ” à Hinami.

     

    Hinami Yuri:  Il y avait écrit : “Je veux que vous chantiez dans un pitch relâché”. Moi, je suis plutôt du genre à chanter exactement les bonnes notes, et il m’arrive souvent de regarder la partition. Mais cette fois-ci, j’ai senti qu’il ne fallait pas le faire.

     

    ——C’est une méthode de production propre à vous, Yunomi.

     

    Hinami Yuri: Nous avons parlé de différentes choses le premier jour de notre rencontre. Il m’a fait découvrir une nouvelle manière de prendre conscience de mon humanité. C’était une bonne occasion de me recentrer sur moi-même.

     

    ——C’est pourquoi une feuille d’instruction vous a été donnée. Aussi, les paroles de “Shironeko Kaizokusen (feat. Yuri Hinami)”sont assez différentes de ce que vous faites d’habitude, Yunomi.

     

    Hinami Yuri: C’est vrai.

     

    Yunomi: Je me suis focalisé sur la manière d’écrire et d’inventer des paroles. Je me demandais : “D’où viennent les idées ?”, et je m’endormais en essayant d’aller aussi loin que possible à l’origine de la source de la création. Et j’écrivais les idées en me réveillant (rire).

     

    Tout le monde: [Rires]

     

     

    ■J’ai pu me faire une image de son visage et à quoi elle pourrait ressembler

     

    Yunomi: Il y a des moments où vous êtes à moitié réveillé le matin, n’est-ce pas ? À ce moment-là, je considère que c’est comme si un couvercle sur ma tête était levé. Même si on pense d’habiture que A et B ne peuvent se connecter, dans cet état exceptionnel, il est possible de réfléchir et de les lier ensemble. C’est difficile à expliquer.

     

    ——Oui je comprends.

     

    Yunomi: à partir d’une pensée à sens unique, il semble que différentes pensées en découlent. Dans cette situation, quelles sont les paroles qui peuvent naître ? J’ai alors fait le résumé de ce que j’ai vu dans mes rêves sous forme de roman. Dans celui-ci, j’étais un pirate. J’étais sur une île où il y a beaucoup de chats, mais personne ne les regardait.  Je suis allé en voir un et j’ai fait : « Veux-tu venir avec moi ? ». J’ai noté ce rêve en mémo et j’en ai fait une chanson. C’est dur de s’endormir en s’efforçant de faire un rêve (rire).

     

    ——Votre façon de penser vous est propre, Yunomi. C’est rêveur. De plus, c’est passionnant de juste en écouter cette histoire. C’est un élément intéressant pour Hinami, de chanter sur une composition narrative pour vous qui êtes doubleuse d’anime, n’est-ce pas ?

     

    Hinami Yuri: Je le chante généralement dans la peau d’un personnage et j’ai pour objectif de me rapprocher le plus possible de son caractère. Cette fois-ci, j’ai chanté à ma manière en introduisant des éléments comme la gentillesse, ou encore le sentiment insouciant des chats. J’étais complètement libre et tout s’est déroulé de façon naturelle.

     

    Yunomi: C’était assez rapide. Nous avons enregistré en environ 30 minutes. J’avais écrit les paroles sans décider de l’image concrète du personnage principal, mais grâce à l’expression de la voix de Hinami, j’ai pu me faire une image de son visage et à quoi elle pourrait ressembler.

     

    ■L’histoire a commencé avec “Shironeko Kaizokusen (feat. Yuri Hinami)” et continuera son chemin

     

    Hinami Yuri: Même si l’enregistrement était amusant, je souffrais intérieurement. Les ondes que j’ai ressenti de la chanson “Shironeko Kaizokusen (feat. Yuri Hinami)” étaient principalement négatives. Je me demandais si ce chat allait vraiment pouvoir devenir heureux un jour. Je voulais que l’auditeur profite de cette histoire en chantant dans la souffrance. Je me suis dit, “Plus, je souffre, mieux ce sera !”

     

    —— Certainement, c’est parce que c’est une chanson arrêtée au beau milieu de son histoire et dont on ne voit pas encore la fin. Je pense que désormais, elle vous servira de vecteur important de création artistique pour vos futures créations, Yunomi.

     

    Yunomi: C’est vrai. Pour moi, cette expérience comptait juste comme « une parmi de nombreuses » mais grâce à Hinami, nous l’avons bien réussi et je suis très satisfait. L’image de l’œuvre a complètement changé avec la voix. Je pense que peu importe le travail que je fais, elle pourra toujours me suivre. Sa façon d’interpréter est merveilleuse.

     

    Hinami Yuri: Habituellement quand j’enregistre, je peux saluer les ingénieurs par la fenêtre sur le côté de mon studio. Mais cette fois, Yunomi était juste derrière moi. Il veillait sur moi d’un air bienveillant. C’était comme un gentil grand frère qui disait : “Super ! Très bien !” et c’était donc très facile de chanter dans ces conditions. Je voulais poser une question, l’histoire qui a commencé avec “avec “Shironeko Kaizokusen (feat. Yuri Hinami)” va-t-elle continuer ?

     

    Yunomi: Certainement, oui. Je pense qu’après plusieurs péripéties, nous retournerons au point de départ…

     

    —— J’aimerais bien que la chanson soit mise en image avec un clip vidéo, ou encore adapté en anime.

     

    Yunomi & Hinami Yuri: (en regardant le staff) Oui s’il vous plaît ! ! !

     

    Tout le monde: [laughs]

     

    ■1 CD symbolysant la scène musicale du début de l’année 2019

     

    ——Je suis très impatient de l’ampleur que ça va prendre. Dans cette compilation “Mirai Chaya vol.0”, vous pourrez retrouver les œuvres de YUC’e, Aire, KOTONOHOUSE ou encore Neko Hacker, etc. et seront disponibles par cartes de téléchargement et sur les sites de streaming musicaux. De plus, le 19 janvier 2019, vous aller faire une représentation dans le cadre de l’évènement “DOWNLOAD CARD SUMMIT 2019 SPECIAL LIVE”, dans le Tower Records Shibuya au “CUPUP STUDIO” (sous-sol).

     

    Hinami Yuri: C’est un quartier qui évoque à tous quelque chose. Surtout pour YUC’e qui a écrit la chanson d’opening que j’ai chanté en concert cet été.

     

    ——”Mirai Chaya vol.0″ semble en être un CD qui symbolise la scène musicale du début de l’année 2019. Je suis impatient de l’écouter. Comment est la chanson “Game Over” en collaboration avec TORIENA prévue pour votre second CD ?

     

    Yunomi: J’ai été surpris. “Oedo Controller (Yunomi feat. TORIENA)” était mon premier featuring il y a environ deux ans.

     

    ——“Oedo Controller (Yunomi feat. TORIENA)” est un de vos morceaux culte.

     

    Yunomi: Par rapport à cette époque, TORIENA a énormément évolué sur sa manière de mettre son âme dans une chanson. “Game over (Yunomi feat. TORIENA)” est une chanson qui exprime la rage. C’est tout l’inverse de la gentillesse du titre “Shironeko Kaizokusen (feat. Yuri Hinami)”.

    Au fait, je pense que cette nouvelle chanson “Game over (Yunomi feat. TORIENA)” sera la première chanson de mon prochain album. Les thèmes sont les mêmes. “Les gens quittent l’endroit où ils se trouvent en quête de trouver la liberté”. Mais je demande, “qu’est-ce que la liberté ?” D’où venons-nous et où nous dirigeons-nous ?

     

    ——Bien que ce soit rapide, quand pensez-vous sortir votre deuxième album ?

     

    Yunomi: Une fois terminé, il sera publié (rire). Je ne sais pas encore.

     

    ——C’est vrai ! Tout d’abord, j’ai hâte d’entendre la première compilation “Mirai Chaya vol.0” de Miraicha Records en attendant le deuxième ! ! !

  • 【Interview MMN: 1ère partie】 Yunomi et Hinami Yuri nous surprennent avec de nouvelles sonorités « narratives ». Quelle est l’intention qui se cache derrière cette première compilation du label Miraicha Records, “Mirai Chaya Vol.0” ?

    12.January.2019 | MUSIC

    Yunomi & YUC’e qui gère le label “Miraicha Records” publiera sa première compilation “Mirai Chaya Vol.0” le samedi 12 janvier 2019. En plus d’être diffusée sous forme de carte de téléchargement, cette œuvre est également diffusée par divers services streaming musical tels que Spotify, Apple Music, LINE MUSIC, etc. Cette œuvre regroupe de nombreux artistes qui relient activement le Japon et le reste du monde, et qui continueront sur leur lancée pour 2019.

     

    Miraicha Records se définit surtout par ses sons Future bass mais n’hésite pas à explorer les frontières du son. Aujourd’hui, nous avons interviewé Yunomi qui vient de publier son nouveau titre “Shironeko kaizoku-sen (feat. Hinami Yuri)” en compagnie de la chanteuse Hinami Yuri. Le professionnalisme de la doubleuse ainsi que la créativité de l’artiste Yunomi qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus vont vous surprendre.

     

    Texte: Fukuryu (concierge de musique)

    Traduction : Japanistar

     

    ■Seules les personnes qui veulent créer leur propre musique sont rassemblées

    ——Quel genre de label est Miraicha Records ?

     

    Yunomi:C’est un label co-produit par YUC’e. C’est dur de résumer ça en un mot, mais nous sommes en quelque sorte un groupe d’amis qui créons du son au style future bass qui est un genre musical indépendant né sous l’influence d’internet depuis 2015. C’est ce que nous avons voulu compiler ici dans cette œuvre.

     

    ——Dans cette compilation, il y a non seulement du genre future bass, mais aussi d’autres sonorités qui semblent vouloir casser les codes, je me trompe ? 

     

    Yunomi:Je déteste quand les gens me disent ce que je dois faire. Dans “Mirai Chaya vol.0”, seules les personnes qui veulent créer leur propre musique dans la manière dont ils ont envie sont rassemblées. Je pense qu’il y a encore beaucoup de personnes qui ne nous connaissent pas, et je serais heureux si cette compilation pouvait nous aider à nous faire connaître.

     

    —— Comment avez-vous été amenée à collaborer en tant que chanteuse pour cette nouvelle chanson “Shironeko kaizoku-sen (feat. Hinami Yuri)” ?

     

    Hinami Yuri: Nous avons déjà eu l’occasion de travailler sur un autre projet auparavant. J’ai donc donné ma voix pour cette œuvre. Mais aujourd’hui, c’est la première fois que j’ai l’occasion de le voir et de lui parler en personne.

     

    Yunomi:Nous nous sommes rencontrés pour la chanson “Himitsu dial” du groupe Kokonatsu dans le cadre du projet de distribution musical sur le Web appelé “Hinabita”. Mais à l’époque, nous avions juste échangé par messages vocaux.

     

     

    ——Confirmez-vous l’image que vous aviez d’elle à présent que vous êtes face à elle ?

     

    Yunomi:C’est vrai. Je cherche habituellement les voix après avoir composé mes chansons. Mais cette fois-ci, je l’ai composé pour elle donc je suis content de la rencontrer.

     

    ■Convaincu qu’elle se dirige vers le passé

     

    ——”Shironeko kaizoku-sen (feat. Hinami Yuri)” est un morceau qui explore les limites du son. J’ai été surpris de constater qu’elle a été mise en scène tel un film avec un vrai storytelling.

     

    Yunomi:Je suis content de vous l’entendre dire.

     

    ——Hinami, quel était votre ressenti en chantant une chanson écrite pour soi ?

     

    Hinami Yuri:J’ai été très surprise et je trouve que c’est une très belle chanson.

     

    ——Nous pouvons retrouver des éléments inspirés de la musique européenne, notamment du rock anglais des années 90. Le rendu est exceptionnel et s’améliore avec le temps. Quels étaient les points qui vous préoccupaient pendant le processus de production ?

     

    Yunomi:Ça va être long (haha). C’est une chanson que j’ai composé pour la compilation, mais je pense que j’aimerais bien l’enregistrer plus tard dans le cadre d’un album. Le prochain sera mon deuxième, mais c’est la première fois que j’ai envie d’en faire un de mon propre chef.

     

    ——Le premier album “Yunomokyu” était comme une compilation de vos meilleurs titres n’est-ce pas ? 

     

    Yunomi:J’aimerais que ce deuxième album ait un thème bien définit. Que chaque chanson ait son rôle, et renouveler sonorités. Ça ne sert à rien de faire la même chose que le 1er album. De plus, je suis heureux que vous m’ayez dit que le rendu s’est amélioré. A vrai dire, le son empire. Je cherche toujours à salir le son grâce aux logiciels. L’EDM et le Future bass se sont de plus en plus développés ces dernières années. En fait c’est grâce à l’évolution du synthé. C’est grâce au développement des logiciels pour l’ordinateur que l’on peut expérimenter de nouvelles choses. Et là, je pense que notre époque est venue à son apogée. On peut facilement créer des « beaux sons » à présent.

     

    ——Je vois.

     

    Yunomi:Dans une telle situation, je me suis demandé dans quelle direction la musique se dirigeait. Et je suis convaincu qu’elle se tourne vers le passé. Audacieusement, je me suis lancé le défi de m’inspirer de sons pop et de rythmes de batterie que j’ai tenté de reproduire à l’aide des instruments future bass.

     

    ——Vous avez acquis votre propre originalité n’est-ce pas ? J’ai senti une touche de rock alternatif des années 90 grâce aux phrasés et les riffs. On a la sensation que l’on a affaire à un groupe de rock britanniques.

     

    Yunomi:Tout à fait. Les personnes jouant des instruments tels que des guitares et le clavier jouent leurs phrases musicales en mobilisant leur corps entier non ? Chose que ne peuvent pas faire les compositeurs d’EDM et de Future bass. Beaucoup de gens ne jouent pas du tout d’instruments de musique. J’utilise le clavier pour vérifier la tonalité, mais je programme la phrase à l’aide de la souris. Du coup, je me suis donnée pour challenge d’ajouter de l’humanité et dans ce que je fais. Je voulais même jusqu’à maintenir les erreurs que commettent les êtres humains.

     

    ——Les sensations qui mènent à l’accomplissement du projet sont complètement différentes à ce que je vois.

     

    ■Cette mélodie n’est sûrement pas une phrase qui est née de ma tête en passant par ma souris

    Yunomi:Concernant la méthode de composition de “Shironeko kaizoku-sen (feat. Hinami Yuri)”, il existe une collection de phrases de rap libres de droits. Je les ai prises en modifiant l’ordre pour les mettre sur Orchestre track et ai ajusté le pitch pour construire les phrases. Le temps qui accompagne le rap ne bouge pas et j’ai créé la mélodie en changeant les intervalles du pitch. Cette mélodie n’est sûrement pas une phrase qui est née de ma tête en passant par ma souris. J’ai fait le défi de créer intentionnellement de tels “bugs”.

     

    ——Néanmoins, cette chanson est émouvante par son équilibre mélodieux. C’est pourquoi il est important de choisir un chanteur physique pour le matérialiser l’intention musicale.

     

    Yunomi:C’est vrai. Je pense qu’elle est difficile à interpréter pour certaines personnes. Les paroles sont basées sur la prononciation de mots anglais donc les syllabes sont globalement complexes.

     

    Hinami Yuri:Je ne m’attendais pas à subir une telle pression après l’enregistrement (rire).

     

     

    Yunomi:J’ai pu dire tout ce que je voulais dire sur la chanson (rire).

     

    Continue dans la deuxième partie

  • ASIAN KUNG-FU GENERATION sort 2 nouveaux clip en même temps

    28.December.2018 | MUSIC

    Les nouvelles chansons de ASIAN KUNG-FU GENERATION, “Motor Pool” et “Rainbow Flag”, qui ont été utilisées lors des auditions de l’entreprise Koe Inc. ont été mise en ligne en même temps sur YouTube.

     

    Les chansons Motor Pool et Rainbow Flag sont des chansons parues dans l’album Hometown de ASIAN KUNG-FU GENERATION sortie le 5 décembre dernier. Lors de la création de ces clips, un vidéaste débutant, participant aux auditions de Koe Inc. a été chargé de la supervision. Sur le site de l’audition, la chanson UCLA, qui est la première chanson de ce nouvel album, a été dévoilé en premier.

     

    Motor Pool

     

    Le directeur du clip Motor Pool a déclaré : “Quand les sentiments ou les gens sont très importants, quand ça ne va pas au mieux, on a envie de tout détruire. Alors dans ce cas là, posez-vous des questions, réfléchissez le plus possible et vous verrez que vous penserez à tout autre chose. Les cris de colère d’un idiot brutal ou d’un perdant sont les mêmes mais les raisons sont différentes. J’ai essayé, dans ce clip, après avoir écouté la chanson, d’inclure ces deux raisons et d’arrêter le temps.”

     

    Rainbow Flag

    Le directeur de la chanson Rainbow Flag, Tatsuro Kumaki, a commenté : “C’est un clip où plein de personne qui ont des modes de vie différents sautent ensemble à la corde. Les gens sautent, bondissent et se prennent la corde, tout ça pour donner comme message que nous devons encourager les personnes qui vivent comme elles-mêmes.”

  • Trailer du documentaire sur les fans d’ASIAN KUNG-FU GENERATION qui les ont suivis dans leur tournée en Amérique du Sud !

    06.December.2018 | MUSIC

    ASIAN KUNG-FU GENERATION’s a sorti l’album “Hometown” pour la première fois depuis environ trois ans et demi. Ainsi, la bande-annonce du DVD “ASIAN KUNG-FU GENERATION America Tour Documentary Pt.2 (Latin America)”, inclus dans la première édition limitée de l’album a été diffusée sur leur chaîne officielle YouTube. Il s’agit d’un documentaire sur leur tournée sud-américaine et qui retrace la vie privée des fans qui les ont suivis.

     

    Related Article:【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

     

    Bande annonce du DVD bonus “Hometown” Production Limited Edition

     

    De plus, la première édition de LOCKS! Bootleg des ASIAN KUNG-FU a également été publié sur le site Web spécial de l’album.

    “Ajikan LOCKS!” est une partie de l’émission radio “SCHOOL OF LOCK!” dans laquelle les membres d’ASIAN KUNG-FU GENERATION deviennent des « prof de Rock ». Elle s’était terminée en 2014 mais revient cette fois-ci sous la forme de radio WEB !

     

    Nous pourrons écouter les quatre membres sur la station TOKYO FM / JFN 38 Stations “SCHOOL OF LOCK!” et le rôle du principal de lécole sera joué par Toyama et Ashizawa fera le professeur principal. “Ajikan LOCKS! Bootleg” sera diffusé en tout 6 fois et sera publié sur le site spécial de l’album tous les mercredis à partir du 5 décembre qui est la date de sortie de l’album “Hometown”. Cette occasion spéciale de découvrir ce que les membres auront à nous raconter est à ne surtout pas manquer !

  • 【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

    30.November.2018 | FEATURES / MUSIC

    Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur / Japanistar

     

    【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

     

     

    – Pour cette œuvre, un DVD inclus dans la première édition comprend un enregistrement de la tournée sud-américaine. Vous vous retrouvez souvent là-bas n’est-ce pas ? 

     

    Kita : On n’y est allés que deux fois entre 2015 et l’année dernière.

     

    – Quelle a été l’élément déclencheur d’une tournée en Amérique du Sud ?

     

    Goto: Au début, on a été invités à une convention comme la Japan Expo du Chili. On s’est dit qu’on pouvait en profiter pour faire d’autres pays et nous avons fait l’Argentine, le Brésil et le Mexique. Mais nous étions très surpris de constater qu’on avait autant de fans là-bas, et c’était très amusant et surtout très enrichissant. J’aimerais beaucoup aller dans d’autres pays.

     

    – Que pensez-vous de l’Asia Tour ?

     

    Goto : On veut y aller, bien sûr. Depuis récemment, beaucoup de gens deviennent fan de la musique pop asiatique. Les jeunes générations n’hésitent pas à faire des collaborations qui dépassent les frontières. Par exemple, des rappeurs asiatiques ont participé récemment au nouveau single d’Utada Hikaru. Je ferai également un live en décembre avec un auteur-compositeur thaïlandais nommé Phum Viphurit et l’Asie est une région où les groupes peuvent facilement aller et venir. Je pense donc que les choses deviendront plus intéressantes à l’avenir. C’est pourquoi nous aimerions bien entrer dans le moule aussi, bien que nous soyons de vieux croûtons.

     

    – Comment étaient les fans en Amérique du Sud ? J’ai déjà assisté à des concerts d’autres artistes à Mexico, mais je me souviens très fortement qu’ils étaient complètement déchaînés.

     

    Goto : C’est incroyable, vraiment supers. Ils nous ont chantés des hymnes, comme si c’était des supporters de football, et ils savent même chanter tous les riffs.

    Kita : En plus, ils montrent leur enthousiasme avant même le début du spectacle.

     

    – on voudrait presque leur demander “Vous êtes sûrs que vous allez tenir en commençant comme ça ?”

     

    Goto : Oh oui. Après avoir chanté nos chansons durant environ 2 heures avant le spectacle, ils enchaînent encore 2 heures avec notre live (rires). Les Japonais ont du mal à exprimer autant leurs émotions, alors j’aimerais bien les imiter. Après avois pas mal voyagé, ce qui m’a le plus choqué était le fait que les Japonais soient aussi sages. Dans n’importe quel pays, tout le monde est super en forme, mais quand on fait un festival au Japon juste après, on se demande même : “On est bien en tête d’affiche ? on n’a pas l’air de cartonner !” Les Japonais sont trop timides, il faut que ça change.

     

    – Les chansons populaires varient-elles d’un pays à l’autre ?

     

    Goto : Pas vraiment. Quand on se rend en Europe, ce sont plutôt des musiques comme “Siren” arrangée en mineur ou des chansons proches du rock britannique qui sont populaires contrairement aux chansons secondaires du CD. Même si les Sud-Américains aiment plutôt bien, eux.

     

    – Avez-vous un épisode marquant à raconter de vos voyages à l’étranger ?

     

    Goto : Quand je suis allé en Corée du Sud pour la première fois, je me souviens que j’étais nerveux et ému. L’histoire de l’Asie est plutôt compliquée alors j’avais plutôt le trac. Je pensais qu’il y avait beaucoup de Coréens qui n’aiment pas les Japonais. Mais, quand nous sommes montés sur scène, ce n’était pas du tout le cas, et au contraire ils étaient très excités ! Même après le concert, un groupe coréen est venu nous saluer dans les coulisses et nous avons pu échanger nos CD. Cet échange culturel m’a touché. Je me suis dit : « Il y a des choses dont nous seuls sommes capables de faire. Il suffit de se lier avec les autres et de continuer à bien nous entendre. ». Nous sommes toujours amis avec ce groupe aujourd’hui, et quand nous allons en Corée, ils nous trouvent toujours un peu de temps à nous consacrer bien qu’ils soient débordés. Cela restera un merveilleux souvenir.

     

    −Aviez-vous l’intention de vous exporter à l’international dès le début du groupe ?

     

    Goto: Etonnamment, nous en avions conscience de façon assez précoce. Par exemple, le nom de groupe ASIAN KUNG-FU GENERATION a été choisi car je me suis dit que si l’on s’exportait à l’étranger, il sera plus facile de nous identifier en tant que groupe asiatique. De plus, lorsque nous avons fait nos débuts, notre chanson “Haruka Kanata” a été utilisée comme thème d’opening pour l’anime “NARUTO”. Mais à l’époque, beaucoup pensaient qu’un groupe de rock ne collait pas avec les dessins animés. Mais en faisant ce genre de projet, nous avons discuté entre les membres et avons conclu que ce sera une manière pour nous de se faire connaître à l’international. C’est pourquoi nous avons volontairement introduit des mélodies aux sonorités asiatiques. En fait, nous continuons de faire ça encore aujourd’hui car c’est ce qui plaît au monde entier.

     

    – C’est incroyable qu’à une époque où il était encore critiqué de faire des openings d’anime pour un groupe de rock, vous ayez pu penser à tout ceci.

     

    Goto: Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, et je suis très heureux que cela se soit réalisé. Mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe !  (Rires). Je ne peux toujours pas réaliser que nous ayons fait un live au Pérou et pareil pour le Chili où je me suis dit : “Alors on est bien dans ce pays tout fin !”

     

    – Quoi qu’il en soit, après plus de 20 ans de carrière, c’est un rêve que de pouvoir composer des chansons avec les musiciens dont vous étiez fans durant votre jeunesse, non ?

     

    Goto : Oui, ça nous fait vraiment bizarre. Mais je suis étonné qu’il y ait une partie de moi qui s’y soit habitué. Les musiciens occidentaux sont des personnes comme nous après tout. C’est pourquoi à l’avenir, si nous pouvions continuer à nous lier avec d’autres musiciens sans faire de chichis et de manière décontractée, nous en serions très heureux.

     

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