ASIAN KUNG-FU GENERATION sort 2 nouveaux clip en même temps

28.December.2018 | MUSIC

Les nouvelles chansons de ASIAN KUNG-FU GENERATION, “Motor Pool” et “Rainbow Flag”, qui ont été utilisées lors des auditions de l’entreprise Koe Inc. ont été mise en ligne en même temps sur YouTube.

 

Les chansons Motor Pool et Rainbow Flag sont des chansons parues dans l’album Hometown de ASIAN KUNG-FU GENERATION sortie le 5 décembre dernier. Lors de la création de ces clips, un vidéaste débutant, participant aux auditions de Koe Inc. a été chargé de la supervision. Sur le site de l’audition, la chanson UCLA, qui est la première chanson de ce nouvel album, a été dévoilé en premier.

 

Motor Pool

 

Le directeur du clip Motor Pool a déclaré : “Quand les sentiments ou les gens sont très importants, quand ça ne va pas au mieux, on a envie de tout détruire. Alors dans ce cas là, posez-vous des questions, réfléchissez le plus possible et vous verrez que vous penserez à tout autre chose. Les cris de colère d’un idiot brutal ou d’un perdant sont les mêmes mais les raisons sont différentes. J’ai essayé, dans ce clip, après avoir écouté la chanson, d’inclure ces deux raisons et d’arrêter le temps.”

 

Rainbow Flag

Le directeur de la chanson Rainbow Flag, Tatsuro Kumaki, a commenté : “C’est un clip où plein de personne qui ont des modes de vie différents sautent ensemble à la corde. Les gens sautent, bondissent et se prennent la corde, tout ça pour donner comme message que nous devons encourager les personnes qui vivent comme elles-mêmes.”

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    Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur : Japanistar

     

    【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

     

    ――Hometown” est votre premier album complet en trois ans et demi. D’un point de vu de la réalisation du travail, qu’a signifié tout ce temps-là pour vous ?

     

    Goto : Trois ans et demi, oui, mais on n’a pas chômé pendant ce temps-là !

    Kita : On a eu par exemple le live de la célébration des 20 ans du groupe.

    Goto : Mais, ce fut aussi l’occasion de se réapproprier l’identité du groupe… Par exemple, en contribuant à des Tribute Albums, nous avons pu comprendre quelles sont nos sonorités de prédilection, et ce temps a été très précieux pour vérifier ce dont nous étions capables.

     

    ――Je vois. Je trouve cependant que cette œuvre à une couleur différente par rapport aux précédentes. S’est-il passé quelque chose en particulier ?

     

    Goto: Le plus gros changement est sans doute dû au réaménagement de notre studio. Il y a environ trois ans, nous avons emprunté un sous-sol, et y avons peu à peu transporté du matériel. Ainsi, l’environnement d’enregistrement et de mixage du groupe s’est bien installé depuis environs un an et nous a servi de support afin de réaliser diverses expériences musicales et enrichir notre son. C’est ce qui a beaucoup joué.

     

    ――En clair, vous avez eu le temps de « faire joujou », sans contrainte de temps et de budget. 

     

    Goto:C’est vrai. Surtout en ce qui concerne l’enregistrement de la guitare, je pense qu’on peut tout à fait être fiers du rendu. Tout le monde a essayé différents effets, changer rapidement les amplificateurs, et ai moi-même réglé les microphones, tout ça dans une ambiance bon enfant. C’est pourquoi je pense que l’influence du chant et de la guitare a été particulièrement forte.

     

    ――Même avec 20 ans de formation musicale, c’est étonnant que vous parveniez encore aujourd’hui à faire de nouvelles découvertes.

     

    Goto:Notre humeur peut fortement changer selon le studio que l’on utilise. Un bon studio nous permet de nous sentir mieux, et un changement d’environnement est toujours bénéfique quoi que l’on fasse.

     

    ――Kita, que pensez-vous personnellement de ce changement ressenti dans cette œuvre ?

     

    Kita:Depuis que Gotch (Gotoh) fait carrière solo et que Kiyoshi (Kiyoshi Ijichi) joue aussi dans le groupe PHONO TONES, nous nous sommes demandés tous les quatre ces dernières années de quoi était capable Asian Kung-fu. Nous étions en quelque sorte enfermés dans une impression que l’on ne pouvait produire qu’un seul type de musique, mais nous nous sommes libérés dans cette dernière œuvre et introduit des éléments pop que nous aimions tant depuis nos débuts

     

    ――Cette œuvre rappelle indéniablement le rock alternatif des années 90. Qu’en pensez-vous ?

     

    Kita:C’est ces mots-clés qu’a proposé Gotch au stade de création et d’arrangement de la chanson, c’est pourquoi nous nous sommes mis à réécouter des musiques de l’époque en tâtonnant pour retrouver ce style-là. C’était très amusant, vraiment.

     

    ――Pourquoi ces mots-clés ?

     

    Goto:À l’origine, j’adore les sonorités des années 90, en particulier celui de la guitare. Je trouve cette époque intéressante car ils n’avaient pas froid aux yeux quant à expérimenter de nouvelles choses. C’est aussi là que nous avons vécu notre jeunesse. En combinant le timbre de la guitare et en introduisant une rythmique actuelle, je me suis dit que cela donnait naissance à un nouveau genre de rock alternatif. Si on prend l’exemple du rap qui est très à la mode dans le monde entier en ce moment, on peut observer que les basses résonnent très grave. Comme le rock utilise de vrais instruments, il est difficile de reproduire un tel son, mais je me suis dit que ça valait le coup de relever le défi. Ensuite, nous avons réécouté les grands classiques américains comme PAVEMENT, Dinosaur Jr, BECK et, bien sûr, WEEZER en réintégrant les sonorités intéressantes des années 1990.

     

    ――Voilà pourquoi on sent une certaine nostalgie qui fait chaud au cœur lorsque l’on écoute ce nouvel album. L’autre caractéristique intéressante est que beaucoup des chansons sont issues de collaboration avec d’autres artistes. N’est-ce pas ?

     

    Goto:Comme en 20 ans de carrière, nous avons pu développer notre propre style, nous nous sommes dit que cela pourrait être intéressant de travailler avec des producteurs et de nouveaux artistes à l’étranger. Je me suis alors dit “ça ne coûte rien d’essayer !”, et en parlant du projet à différentes personnes, j’ai été surpris de voir que pas mal d’entre eux étaient intéressés.

     

    ――- Je vois.

     

    Goto:Comme l’heure est aux playlists en ce moment, j’avais pensé au début que nous pourrions varier les styles en prenant de nouvelles directions, mais en travaillant avec Rivers Cuomo (WEEZER), notre coup de cœur pour le power pop et le un rock alternatif a finalement pris le dessus. C’est pourquoi en avançant dans notre travail, plusieurs choses ont changé.

     

    ――C’était donc ça.

     

    Goto:Bien que la collaboration avec Rivers Cuomo ait été décidée dès le début de l’album, nous avions eu peur un moment donné que nous nous soyons embarqués dans un projet un peu trop sérieux par rapport à ce qu’on avait pensé au début ! (Rires) Comparé aux chansons de Rivers, j’avais peur que les chansons d’Asian Kun-Fu soient un peu trop rudimentaires, et mon âme d’auteur-compositeur aurait pris un sacré coup ! C’est pourquoi je me suis énormément donné pour cette chanson.

     

    ――Il n’y avait pas que Rivers, mais aussi Butch Walker, FEEDER et Grant Nicholas, non ?

     

    Goto:Pour Butch Walker, c’est Cuomo qui s’est souvenu un peu plus tard : “Eh, j’ai fait cette chanson avec Butch Walker, alors faudra lui donner crédit ! ” et j’ai dit : “T’es dangereux toi ! Imagine qu’on nous attaque en justice par ta faute ! (Rires)”.

     

    ――C’est vrai que c’est dangereux (rire). A côté de ça, vous avez collaboré avec de vieux amis à vous comme Horie des Straightener et Simoryo de the chef cooks me, mais aussi d’autres jeunes artistes. J’en ai pensé que l’équilibre des invités était très bon. 

     

    Goto:Eh bien, j’ai l’impression qu’on s’est cantonné à notre milieu, mais nous avons beaucoup pris plaisir à collaborer avec d’aussi bons musiciens.

     

    --Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

     

    Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

     

    Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

     

    Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

     

    Haha ! Cependant, je pense que de nombreux éléments n’étaient pas présents auparavant comme une progression des accords simple, ou un épurement des notes.

     

    Ijichi : Le nombre kick a été réduit afin de donner de l’importance aux notes seules et donner du rythme. Lorsque vous recherchez à donner de la qualité à unenote, le nombre de sons diminue naturellement. C’est ce qu’ils font souvent à l’étranger. Même si j’aime bien les musiques compliquées des jeunes japonais d’aujourd’hui.

    Goto : Ouais, en plus je peux pas m’empêcher de jouer de ma guitare.

    Kita : T’es trop inquiet.

     

    C’est comme un jeu, de vouloir compléter le vide entre les notes.

     

    Kita : C’est souvent ça quand on est jeune.

    Goto : Comme quand on a peur de rater le boulot, alors qu’on bosse pas ce jour-là.  

     

    – Haha !

     

    Kita : Je lui dis tout le temps : « eh, t’as le droit de te reposer, tu sais » !

    Goto : Et je dis : « Mais non je peux le faire ! », et je joue mais au final, ça efface les autres notes.

    Kita : C’est comme ça qu’il a réussi à épurer le son.

     

    – Qu’en est-il de la basse ?

     

    Yamada : Comme dans les autres parties, la possibilité de jouer les aigus augmente à mesure que l’on fait des phrases musicales. Mais cette fois, cela était inutile vu que nous cherchions un rendu grave, et les phrases sont devenues naturellement simples. Nous avons mis l’accent sur le son plutôt que sur l’arrangements.

     

    – M. Goto a mentionné son nom plus tôt, mais j’ai pu constater dans « Circus » de nombreux éléments rappelant le groupe PAVEMENT. Ce qui est bien dans cette œuvre, est que l’on retrouve un esprit bon enfant qui fait sourire les auditeurs de rock des années 90.

     

    Goto : À l’origine, “Circus” était un mix assez ennuyeux, mais l’ingénieur Greg Calbi a déclaré : “Cette chanson est trop plate, je vais la rendre plus dynamique et intéressante”.

     

    Kita : C’était la chanson la plus plate de l’album.

     

    – Je me suis demandé en écoutant “Hometown” et en regardant les clips vidéo si ce n’était pas là un hommage à RENTALS ?

     

    Goto : C’est le réalisateur qui a fait ça donc on n’en sait trop rien, mais nous sommes fréquemment en contact avec Matt (·Sharp) des RENTALS. Au cours des trois dernières années, on est même allés chez lui pour faire un barbecue.

     

    – Wow ~!

     

    Goto : Il nous dit « Je fais un barbecue donc venez ! » sauf que quand on y est allé il n’avait rien préparé à part le charbon. « Vous pouvez faire ce que vous voulez ! » qu’il nous dit, mais on ne savait pas qu’il fallait chacun ramener un truc ! (Rires)

     

    – Fallait le dire plus tôt ! (Rires).

     

    Goto : Au final, on est rentrés le ventre vide. Y avait rien à manger, mais il y avait une tonne de bières. Ça me dit rien de boire le ventre vide ! Voilà comment il est, très marrant comme personnage.

     

    – En vous écoutant parler jusque-là, j’ai l’impression que ces trois ans et demi ont été très bénéfiques pour vous quatre. Aussi bien sur plan musical que personnel.  

     

    Goto : On a eu énormément d’expériences. Nous avons enchaîné les tournées en Amérique du Sud, en Europe et aux États-Unis. Nous n’avions pas du tout l’intention de nous reposer.

     

    – Nous n’avons pas du tout le sentiment que cet album sort après une pause de trois ans et demi. De plus, la première édition comprend 5 chansons “Can’t Sleep EP”. Pourquoi cela ?

     

    Goto : Je ne voulais pas faire acheter deux morceaux séparés ce qui fait une double charge pour l’acheteur. Et parce que je pense que les gens qui achètent des albums à notre époque le font car ils aiment vraiment notre travail et je voulais qu’ils aient un petit avantage. Comme la plupart des gens vont écouter sur Spotify, je me suis dit : “Est-ce qu’il est vraiment nécessaire de les sortir séparément ?”. Le fait d’écouter un album entier pendant une heure ne me semblait pas tout à fait d’époque non plus. C’est pourquoi nous avons divisé cette œuvre en 10 et 5 chansons, en leur donnant chacunes un sens, ce qui sera je pense plus facile à écouter.

     

    – M. Yamada, vous étiez en charge de la composition et du chant principal de “Yellow” dans “Can’t Sleep EP”.

     

    Yamada : Je ne sais pas si dans cette chanson on peut qualifier ce que je fais de « voix principale » (rires). Elle a été composée par les membres autres que Gotch, Bien qu’elle ait un cachet légèrement différent des autres chansons, je suis content qu’elle ait finalement été enregistrée dans l’album. Même si j’étais loin de me douter que j’allais moi-même être le chanteur principal (rires).

     

    Continue dans la deuxième partie

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    Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur / Japanistar

     

    【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

     

     

    – Pour cette œuvre, un DVD inclus dans la première édition comprend un enregistrement de la tournée sud-américaine. Vous vous retrouvez souvent là-bas n’est-ce pas ? 

     

    Kita : On n’y est allés que deux fois entre 2015 et l’année dernière.

     

    – Quelle a été l’élément déclencheur d’une tournée en Amérique du Sud ?

     

    Goto: Au début, on a été invités à une convention comme la Japan Expo du Chili. On s’est dit qu’on pouvait en profiter pour faire d’autres pays et nous avons fait l’Argentine, le Brésil et le Mexique. Mais nous étions très surpris de constater qu’on avait autant de fans là-bas, et c’était très amusant et surtout très enrichissant. J’aimerais beaucoup aller dans d’autres pays.

     

    – Que pensez-vous de l’Asia Tour ?

     

    Goto : On veut y aller, bien sûr. Depuis récemment, beaucoup de gens deviennent fan de la musique pop asiatique. Les jeunes générations n’hésitent pas à faire des collaborations qui dépassent les frontières. Par exemple, des rappeurs asiatiques ont participé récemment au nouveau single d’Utada Hikaru. Je ferai également un live en décembre avec un auteur-compositeur thaïlandais nommé Phum Viphurit et l’Asie est une région où les groupes peuvent facilement aller et venir. Je pense donc que les choses deviendront plus intéressantes à l’avenir. C’est pourquoi nous aimerions bien entrer dans le moule aussi, bien que nous soyons de vieux croûtons.

     

    – Comment étaient les fans en Amérique du Sud ? J’ai déjà assisté à des concerts d’autres artistes à Mexico, mais je me souviens très fortement qu’ils étaient complètement déchaînés.

     

    Goto : C’est incroyable, vraiment supers. Ils nous ont chantés des hymnes, comme si c’était des supporters de football, et ils savent même chanter tous les riffs.

    Kita : En plus, ils montrent leur enthousiasme avant même le début du spectacle.

     

    – on voudrait presque leur demander “Vous êtes sûrs que vous allez tenir en commençant comme ça ?”

     

    Goto : Oh oui. Après avoir chanté nos chansons durant environ 2 heures avant le spectacle, ils enchaînent encore 2 heures avec notre live (rires). Les Japonais ont du mal à exprimer autant leurs émotions, alors j’aimerais bien les imiter. Après avois pas mal voyagé, ce qui m’a le plus choqué était le fait que les Japonais soient aussi sages. Dans n’importe quel pays, tout le monde est super en forme, mais quand on fait un festival au Japon juste après, on se demande même : “On est bien en tête d’affiche ? on n’a pas l’air de cartonner !” Les Japonais sont trop timides, il faut que ça change.

     

    – Les chansons populaires varient-elles d’un pays à l’autre ?

     

    Goto : Pas vraiment. Quand on se rend en Europe, ce sont plutôt des musiques comme “Siren” arrangée en mineur ou des chansons proches du rock britannique qui sont populaires contrairement aux chansons secondaires du CD. Même si les Sud-Américains aiment plutôt bien, eux.

     

    – Avez-vous un épisode marquant à raconter de vos voyages à l’étranger ?

     

    Goto : Quand je suis allé en Corée du Sud pour la première fois, je me souviens que j’étais nerveux et ému. L’histoire de l’Asie est plutôt compliquée alors j’avais plutôt le trac. Je pensais qu’il y avait beaucoup de Coréens qui n’aiment pas les Japonais. Mais, quand nous sommes montés sur scène, ce n’était pas du tout le cas, et au contraire ils étaient très excités ! Même après le concert, un groupe coréen est venu nous saluer dans les coulisses et nous avons pu échanger nos CD. Cet échange culturel m’a touché. Je me suis dit : « Il y a des choses dont nous seuls sommes capables de faire. Il suffit de se lier avec les autres et de continuer à bien nous entendre. ». Nous sommes toujours amis avec ce groupe aujourd’hui, et quand nous allons en Corée, ils nous trouvent toujours un peu de temps à nous consacrer bien qu’ils soient débordés. Cela restera un merveilleux souvenir.

     

    −Aviez-vous l’intention de vous exporter à l’international dès le début du groupe ?

     

    Goto: Etonnamment, nous en avions conscience de façon assez précoce. Par exemple, le nom de groupe ASIAN KUNG-FU GENERATION a été choisi car je me suis dit que si l’on s’exportait à l’étranger, il sera plus facile de nous identifier en tant que groupe asiatique. De plus, lorsque nous avons fait nos débuts, notre chanson “Haruka Kanata” a été utilisée comme thème d’opening pour l’anime “NARUTO”. Mais à l’époque, beaucoup pensaient qu’un groupe de rock ne collait pas avec les dessins animés. Mais en faisant ce genre de projet, nous avons discuté entre les membres et avons conclu que ce sera une manière pour nous de se faire connaître à l’international. C’est pourquoi nous avons volontairement introduit des mélodies aux sonorités asiatiques. En fait, nous continuons de faire ça encore aujourd’hui car c’est ce qui plaît au monde entier.

     

    – C’est incroyable qu’à une époque où il était encore critiqué de faire des openings d’anime pour un groupe de rock, vous ayez pu penser à tout ceci.

     

    Goto: Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, et je suis très heureux que cela se soit réalisé. Mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe !  (Rires). Je ne peux toujours pas réaliser que nous ayons fait un live au Pérou et pareil pour le Chili où je me suis dit : “Alors on est bien dans ce pays tout fin !”

     

    – Quoi qu’il en soit, après plus de 20 ans de carrière, c’est un rêve que de pouvoir composer des chansons avec les musiciens dont vous étiez fans durant votre jeunesse, non ?

     

    Goto : Oui, ça nous fait vraiment bizarre. Mais je suis étonné qu’il y ait une partie de moi qui s’y soit habitué. Les musiciens occidentaux sont des personnes comme nous après tout. C’est pourquoi à l’avenir, si nous pouvions continuer à nous lier avec d’autres musiciens sans faire de chichis et de manière décontractée, nous en serions très heureux.

     

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    Voici le commentaire de Masafumi Goto en parlant des invités d’ouverture.

    ———————————–

    Commentaire de Masafumi Goto

    Togo Kiyomaru et YeYe ont un sens du style très particulier qui dépassent les normes. Le groupe NOT WONK sont des espoirs de l’Indy Rock et Jurassic Boys du Nova.

    La musique de Ohzora Kimishima est empreinte de nostalgie nous éblouie, et la passion de fragiles et honnêtes garçons, the chef cooks me, nous font trembler de bonheur.

    Par cette description médiocre avec les mots, je suis heureux que vous puissiez les découvrir en réalité.

    Je suis sûr que ce sera une tournée fabuleuse.

    Venez nous voir à travers tout le Japon !

    ———————————–

     

    La prévente des billets a débuté sur le site officiel de HP ASIAN KUNG-FU GENERATION. Les dernières informations telles que les détails des performances et les dates de y sont disponibles. Après “THE FINAL” en 2008, “Returns” en 2009 et “Forever” en 2015, soyez impatient de cette nouvelle édition !

     

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    “Kaihouku” Clip vidéo

     

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    La chanson sortira sous forme de double single intitulé Dororo / Kaihouku le 15 mai 2019. Elle sortira également en version numérique le 22 avril.

     

    Déclaration de Goto Masafumi :

    “Derrière une histoire mystérieuse située dans l’ancien temps, c’est une série à la fois profonde et multicouche qui montre une satire envers la société moderne et ses habitants. J’ai chanté avec mon cœur afin de rendre hommage à l’auteur du manga Tezuka Osamu.”

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    Bande annonce du DVD bonus “Hometown” Production Limited Edition

     

    De plus, la première édition de LOCKS! Bootleg des ASIAN KUNG-FU a également été publié sur le site Web spécial de l’album.

    “Ajikan LOCKS!” est une partie de l’émission radio “SCHOOL OF LOCK!” dans laquelle les membres d’ASIAN KUNG-FU GENERATION deviennent des « prof de Rock ». Elle s’était terminée en 2014 mais revient cette fois-ci sous la forme de radio WEB !

     

    Nous pourrons écouter les quatre membres sur la station TOKYO FM / JFN 38 Stations “SCHOOL OF LOCK!” et le rôle du principal de lécole sera joué par Toyama et Ashizawa fera le professeur principal. “Ajikan LOCKS! Bootleg” sera diffusé en tout 6 fois et sera publié sur le site spécial de l’album tous les mercredis à partir du 5 décembre qui est la date de sortie de l’album “Hometown”. Cette occasion spéciale de découvrir ce que les membres auront à nous raconter est à ne surtout pas manquer !

  • 【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

    30.November.2018 | FEATURES / MUSIC

    Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur / Japanistar

     

    【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

     

     

    – Pour cette œuvre, un DVD inclus dans la première édition comprend un enregistrement de la tournée sud-américaine. Vous vous retrouvez souvent là-bas n’est-ce pas ? 

     

    Kita : On n’y est allés que deux fois entre 2015 et l’année dernière.

     

    – Quelle a été l’élément déclencheur d’une tournée en Amérique du Sud ?

     

    Goto: Au début, on a été invités à une convention comme la Japan Expo du Chili. On s’est dit qu’on pouvait en profiter pour faire d’autres pays et nous avons fait l’Argentine, le Brésil et le Mexique. Mais nous étions très surpris de constater qu’on avait autant de fans là-bas, et c’était très amusant et surtout très enrichissant. J’aimerais beaucoup aller dans d’autres pays.

     

    – Que pensez-vous de l’Asia Tour ?

     

    Goto : On veut y aller, bien sûr. Depuis récemment, beaucoup de gens deviennent fan de la musique pop asiatique. Les jeunes générations n’hésitent pas à faire des collaborations qui dépassent les frontières. Par exemple, des rappeurs asiatiques ont participé récemment au nouveau single d’Utada Hikaru. Je ferai également un live en décembre avec un auteur-compositeur thaïlandais nommé Phum Viphurit et l’Asie est une région où les groupes peuvent facilement aller et venir. Je pense donc que les choses deviendront plus intéressantes à l’avenir. C’est pourquoi nous aimerions bien entrer dans le moule aussi, bien que nous soyons de vieux croûtons.

     

    – Comment étaient les fans en Amérique du Sud ? J’ai déjà assisté à des concerts d’autres artistes à Mexico, mais je me souviens très fortement qu’ils étaient complètement déchaînés.

     

    Goto : C’est incroyable, vraiment supers. Ils nous ont chantés des hymnes, comme si c’était des supporters de football, et ils savent même chanter tous les riffs.

    Kita : En plus, ils montrent leur enthousiasme avant même le début du spectacle.

     

    – on voudrait presque leur demander “Vous êtes sûrs que vous allez tenir en commençant comme ça ?”

     

    Goto : Oh oui. Après avoir chanté nos chansons durant environ 2 heures avant le spectacle, ils enchaînent encore 2 heures avec notre live (rires). Les Japonais ont du mal à exprimer autant leurs émotions, alors j’aimerais bien les imiter. Après avois pas mal voyagé, ce qui m’a le plus choqué était le fait que les Japonais soient aussi sages. Dans n’importe quel pays, tout le monde est super en forme, mais quand on fait un festival au Japon juste après, on se demande même : “On est bien en tête d’affiche ? on n’a pas l’air de cartonner !” Les Japonais sont trop timides, il faut que ça change.

     

    – Les chansons populaires varient-elles d’un pays à l’autre ?

     

    Goto : Pas vraiment. Quand on se rend en Europe, ce sont plutôt des musiques comme “Siren” arrangée en mineur ou des chansons proches du rock britannique qui sont populaires contrairement aux chansons secondaires du CD. Même si les Sud-Américains aiment plutôt bien, eux.

     

    – Avez-vous un épisode marquant à raconter de vos voyages à l’étranger ?

     

    Goto : Quand je suis allé en Corée du Sud pour la première fois, je me souviens que j’étais nerveux et ému. L’histoire de l’Asie est plutôt compliquée alors j’avais plutôt le trac. Je pensais qu’il y avait beaucoup de Coréens qui n’aiment pas les Japonais. Mais, quand nous sommes montés sur scène, ce n’était pas du tout le cas, et au contraire ils étaient très excités ! Même après le concert, un groupe coréen est venu nous saluer dans les coulisses et nous avons pu échanger nos CD. Cet échange culturel m’a touché. Je me suis dit : « Il y a des choses dont nous seuls sommes capables de faire. Il suffit de se lier avec les autres et de continuer à bien nous entendre. ». Nous sommes toujours amis avec ce groupe aujourd’hui, et quand nous allons en Corée, ils nous trouvent toujours un peu de temps à nous consacrer bien qu’ils soient débordés. Cela restera un merveilleux souvenir.

     

    −Aviez-vous l’intention de vous exporter à l’international dès le début du groupe ?

     

    Goto: Etonnamment, nous en avions conscience de façon assez précoce. Par exemple, le nom de groupe ASIAN KUNG-FU GENERATION a été choisi car je me suis dit que si l’on s’exportait à l’étranger, il sera plus facile de nous identifier en tant que groupe asiatique. De plus, lorsque nous avons fait nos débuts, notre chanson “Haruka Kanata” a été utilisée comme thème d’opening pour l’anime “NARUTO”. Mais à l’époque, beaucoup pensaient qu’un groupe de rock ne collait pas avec les dessins animés. Mais en faisant ce genre de projet, nous avons discuté entre les membres et avons conclu que ce sera une manière pour nous de se faire connaître à l’international. C’est pourquoi nous avons volontairement introduit des mélodies aux sonorités asiatiques. En fait, nous continuons de faire ça encore aujourd’hui car c’est ce qui plaît au monde entier.

     

    – C’est incroyable qu’à une époque où il était encore critiqué de faire des openings d’anime pour un groupe de rock, vous ayez pu penser à tout ceci.

     

    Goto: Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, et je suis très heureux que cela se soit réalisé. Mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe !  (Rires). Je ne peux toujours pas réaliser que nous ayons fait un live au Pérou et pareil pour le Chili où je me suis dit : “Alors on est bien dans ce pays tout fin !”

     

    – Quoi qu’il en soit, après plus de 20 ans de carrière, c’est un rêve que de pouvoir composer des chansons avec les musiciens dont vous étiez fans durant votre jeunesse, non ?

     

    Goto : Oui, ça nous fait vraiment bizarre. Mais je suis étonné qu’il y ait une partie de moi qui s’y soit habitué. Les musiciens occidentaux sont des personnes comme nous après tout. C’est pourquoi à l’avenir, si nous pouvions continuer à nous lier avec d’autres musiciens sans faire de chichis et de manière décontractée, nous en serions très heureux.

     

  • 【Interview MMN: 1ère partie】 “Lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’ Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable”

    29.November.2018 | FEATURES / MUSIC

    Le 9ème album d’ASIAN KUNG – FU GENERATION, “Hometown”, est tout simplement un chef-d’œuvre. Ayant fait leurs débuts dans les années 90, ils ont su conserver des influences power pop et rock alternatif de cette époque tout en renouvelant leur registre avec les tendances du moment. Tout en accueillant de nombreux auteurs comme Rivers Cuomo des WEEZER, leurs œuvres sont au final toujours empruntes d’une atmosphère si propre au groupe. Nous avons découvert cette fois que leur secret résidait en fait dans leur environnement de production… Dans cet interview, nous parlerons de « Hometown » qui a été selon leur dires si plaisant à composer, ainsi que le monde d’Asian Kung-Fu qui voyagent en ce moment aux quatre coins du globe.

    Interview / Rédaction : Ato “DA” Daishi

    Traducteur : Japanistar

     

    【Interview MMN: Deuxième partie】 « Je rêvais déjà de pouvoir jouer à l’étranger au moment où l’on a formé le groupe, mais je n’aurais jamais pensé que notre musique toucherait l’autre bout du globe ! »

     

    ――Hometown” est votre premier album complet en trois ans et demi. D’un point de vu de la réalisation du travail, qu’a signifié tout ce temps-là pour vous ?

     

    Goto : Trois ans et demi, oui, mais on n’a pas chômé pendant ce temps-là !

    Kita : On a eu par exemple le live de la célébration des 20 ans du groupe.

    Goto : Mais, ce fut aussi l’occasion de se réapproprier l’identité du groupe… Par exemple, en contribuant à des Tribute Albums, nous avons pu comprendre quelles sont nos sonorités de prédilection, et ce temps a été très précieux pour vérifier ce dont nous étions capables.

     

    ――Je vois. Je trouve cependant que cette œuvre à une couleur différente par rapport aux précédentes. S’est-il passé quelque chose en particulier ?

     

    Goto: Le plus gros changement est sans doute dû au réaménagement de notre studio. Il y a environ trois ans, nous avons emprunté un sous-sol, et y avons peu à peu transporté du matériel. Ainsi, l’environnement d’enregistrement et de mixage du groupe s’est bien installé depuis environs un an et nous a servi de support afin de réaliser diverses expériences musicales et enrichir notre son. C’est ce qui a beaucoup joué.

     

    ――En clair, vous avez eu le temps de « faire joujou », sans contrainte de temps et de budget. 

     

    Goto:C’est vrai. Surtout en ce qui concerne l’enregistrement de la guitare, je pense qu’on peut tout à fait être fiers du rendu. Tout le monde a essayé différents effets, changer rapidement les amplificateurs, et ai moi-même réglé les microphones, tout ça dans une ambiance bon enfant. C’est pourquoi je pense que l’influence du chant et de la guitare a été particulièrement forte.

     

    ――Même avec 20 ans de formation musicale, c’est étonnant que vous parveniez encore aujourd’hui à faire de nouvelles découvertes.

     

    Goto:Notre humeur peut fortement changer selon le studio que l’on utilise. Un bon studio nous permet de nous sentir mieux, et un changement d’environnement est toujours bénéfique quoi que l’on fasse.

     

    ――Kita, que pensez-vous personnellement de ce changement ressenti dans cette œuvre ?

     

    Kita:Depuis que Gotch (Gotoh) fait carrière solo et que Kiyoshi (Kiyoshi Ijichi) joue aussi dans le groupe PHONO TONES, nous nous sommes demandés tous les quatre ces dernières années de quoi était capable Asian Kung-fu. Nous étions en quelque sorte enfermés dans une impression que l’on ne pouvait produire qu’un seul type de musique, mais nous nous sommes libérés dans cette dernière œuvre et introduit des éléments pop que nous aimions tant depuis nos débuts

     

    ――Cette œuvre rappelle indéniablement le rock alternatif des années 90. Qu’en pensez-vous ?

     

    Kita:C’est ces mots-clés qu’a proposé Gotch au stade de création et d’arrangement de la chanson, c’est pourquoi nous nous sommes mis à réécouter des musiques de l’époque en tâtonnant pour retrouver ce style-là. C’était très amusant, vraiment.

     

    ――Pourquoi ces mots-clés ?

     

    Goto:À l’origine, j’adore les sonorités des années 90, en particulier celui de la guitare. Je trouve cette époque intéressante car ils n’avaient pas froid aux yeux quant à expérimenter de nouvelles choses. C’est aussi là que nous avons vécu notre jeunesse. En combinant le timbre de la guitare et en introduisant une rythmique actuelle, je me suis dit que cela donnait naissance à un nouveau genre de rock alternatif. Si on prend l’exemple du rap qui est très à la mode dans le monde entier en ce moment, on peut observer que les basses résonnent très grave. Comme le rock utilise de vrais instruments, il est difficile de reproduire un tel son, mais je me suis dit que ça valait le coup de relever le défi. Ensuite, nous avons réécouté les grands classiques américains comme PAVEMENT, Dinosaur Jr, BECK et, bien sûr, WEEZER en réintégrant les sonorités intéressantes des années 1990.

     

    ――Voilà pourquoi on sent une certaine nostalgie qui fait chaud au cœur lorsque l’on écoute ce nouvel album. L’autre caractéristique intéressante est que beaucoup des chansons sont issues de collaboration avec d’autres artistes. N’est-ce pas ?

     

    Goto:Comme en 20 ans de carrière, nous avons pu développer notre propre style, nous nous sommes dit que cela pourrait être intéressant de travailler avec des producteurs et de nouveaux artistes à l’étranger. Je me suis alors dit “ça ne coûte rien d’essayer !”, et en parlant du projet à différentes personnes, j’ai été surpris de voir que pas mal d’entre eux étaient intéressés.

     

    ――- Je vois.

     

    Goto:Comme l’heure est aux playlists en ce moment, j’avais pensé au début que nous pourrions varier les styles en prenant de nouvelles directions, mais en travaillant avec Rivers Cuomo (WEEZER), notre coup de cœur pour le power pop et le un rock alternatif a finalement pris le dessus. C’est pourquoi en avançant dans notre travail, plusieurs choses ont changé.

     

    ――C’était donc ça.

     

    Goto:Bien que la collaboration avec Rivers Cuomo ait été décidée dès le début de l’album, nous avions eu peur un moment donné que nous nous soyons embarqués dans un projet un peu trop sérieux par rapport à ce qu’on avait pensé au début ! (Rires) Comparé aux chansons de Rivers, j’avais peur que les chansons d’Asian Kun-Fu soient un peu trop rudimentaires, et mon âme d’auteur-compositeur aurait pris un sacré coup ! C’est pourquoi je me suis énormément donné pour cette chanson.

     

    ――Il n’y avait pas que Rivers, mais aussi Butch Walker, FEEDER et Grant Nicholas, non ?

     

    Goto:Pour Butch Walker, c’est Cuomo qui s’est souvenu un peu plus tard : “Eh, j’ai fait cette chanson avec Butch Walker, alors faudra lui donner crédit ! ” et j’ai dit : “T’es dangereux toi ! Imagine qu’on nous attaque en justice par ta faute ! (Rires)”.

     

    ――C’est vrai que c’est dangereux (rire). A côté de ça, vous avez collaboré avec de vieux amis à vous comme Horie des Straightener et Simoryo de the chef cooks me, mais aussi d’autres jeunes artistes. J’en ai pensé que l’équilibre des invités était très bon. 

     

    Goto:Eh bien, j’ai l’impression qu’on s’est cantonné à notre milieu, mais nous avons beaucoup pris plaisir à collaborer avec d’aussi bons musiciens.

     

    --Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

     

    Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

     

    Alors que de nombreux musiciens extérieurs participent, le fil conducteur d’Asian Kung-Fu a bien été conservé, et a donné un rendu homogène où on sent que vous y avez tous mis la main à la pâte.

     

    Goto : C’est vrai. Au cours de ces trois dernières années a analyser nos propres musiques, une sorte d’« ossature » s’en est dégagée, comme un son bien affirmé qui nous est propre. C’était très intéressant. Ceci n’était pas volontaire, mais lorsqu’on prend plaisir à quatre sans se prendre la tête, ça donne forcément de l’Asian Kung-Fu. On ne peut pas s’en empêcher, c’est comme une maladie incurable. C’est ainsi, on n’y peut rien.

     

    Haha ! Cependant, je pense que de nombreux éléments n’étaient pas présents auparavant comme une progression des accords simple, ou un épurement des notes.

     

    Ijichi : Le nombre kick a été réduit afin de donner de l’importance aux notes seules et donner du rythme. Lorsque vous recherchez à donner de la qualité à unenote, le nombre de sons diminue naturellement. C’est ce qu’ils font souvent à l’étranger. Même si j’aime bien les musiques compliquées des jeunes japonais d’aujourd’hui.

    Goto : Ouais, en plus je peux pas m’empêcher de jouer de ma guitare.

    Kita : T’es trop inquiet.

     

    C’est comme un jeu, de vouloir compléter le vide entre les notes.

     

    Kita : C’est souvent ça quand on est jeune.

    Goto : Comme quand on a peur de rater le boulot, alors qu’on bosse pas ce jour-là.  

     

    – Haha !

     

    Kita : Je lui dis tout le temps : « eh, t’as le droit de te reposer, tu sais » !

    Goto : Et je dis : « Mais non je peux le faire ! », et je joue mais au final, ça efface les autres notes.

    Kita : C’est comme ça qu’il a réussi à épurer le son.

     

    – Qu’en est-il de la basse ?

     

    Yamada : Comme dans les autres parties, la possibilité de jouer les aigus augmente à mesure que l’on fait des phrases musicales. Mais cette fois, cela était inutile vu que nous cherchions un rendu grave, et les phrases sont devenues naturellement simples. Nous avons mis l’accent sur le son plutôt que sur l’arrangements.

     

    – M. Goto a mentionné son nom plus tôt, mais j’ai pu constater dans « Circus » de nombreux éléments rappelant le groupe PAVEMENT. Ce qui est bien dans cette œuvre, est que l’on retrouve un esprit bon enfant qui fait sourire les auditeurs de rock des années 90.

     

    Goto : À l’origine, “Circus” était un mix assez ennuyeux, mais l’ingénieur Greg Calbi a déclaré : “Cette chanson est trop plate, je vais la rendre plus dynamique et intéressante”.

     

    Kita : C’était la chanson la plus plate de l’album.

     

    – Je me suis demandé en écoutant “Hometown” et en regardant les clips vidéo si ce n’était pas là un hommage à RENTALS ?

     

    Goto : C’est le réalisateur qui a fait ça donc on n’en sait trop rien, mais nous sommes fréquemment en contact avec Matt (·Sharp) des RENTALS. Au cours des trois dernières années, on est même allés chez lui pour faire un barbecue.

     

    – Wow ~!

     

    Goto : Il nous dit « Je fais un barbecue donc venez ! » sauf que quand on y est allé il n’avait rien préparé à part le charbon. « Vous pouvez faire ce que vous voulez ! » qu’il nous dit, mais on ne savait pas qu’il fallait chacun ramener un truc ! (Rires)

     

    – Fallait le dire plus tôt ! (Rires).

     

    Goto : Au final, on est rentrés le ventre vide. Y avait rien à manger, mais il y avait une tonne de bières. Ça me dit rien de boire le ventre vide ! Voilà comment il est, très marrant comme personnage.

     

    – En vous écoutant parler jusque-là, j’ai l’impression que ces trois ans et demi ont été très bénéfiques pour vous quatre. Aussi bien sur plan musical que personnel.  

     

    Goto : On a eu énormément d’expériences. Nous avons enchaîné les tournées en Amérique du Sud, en Europe et aux États-Unis. Nous n’avions pas du tout l’intention de nous reposer.

     

    – Nous n’avons pas du tout le sentiment que cet album sort après une pause de trois ans et demi. De plus, la première édition comprend 5 chansons “Can’t Sleep EP”. Pourquoi cela ?

     

    Goto : Je ne voulais pas faire acheter deux morceaux séparés ce qui fait une double charge pour l’acheteur. Et parce que je pense que les gens qui achètent des albums à notre époque le font car ils aiment vraiment notre travail et je voulais qu’ils aient un petit avantage. Comme la plupart des gens vont écouter sur Spotify, je me suis dit : “Est-ce qu’il est vraiment nécessaire de les sortir séparément ?”. Le fait d’écouter un album entier pendant une heure ne me semblait pas tout à fait d’époque non plus. C’est pourquoi nous avons divisé cette œuvre en 10 et 5 chansons, en leur donnant chacunes un sens, ce qui sera je pense plus facile à écouter.

     

    – M. Yamada, vous étiez en charge de la composition et du chant principal de “Yellow” dans “Can’t Sleep EP”.

     

    Yamada : Je ne sais pas si dans cette chanson on peut qualifier ce que je fais de « voix principale » (rires). Elle a été composée par les membres autres que Gotch, Bien qu’elle ait un cachet légèrement différent des autres chansons, je suis content qu’elle ait finalement été enregistrée dans l’album. Même si j’étais loin de me douter que j’allais moi-même être le chanteur principal (rires).

     

    Continue dans la deuxième partie

  • Publication de la jaquette d’ASIAN KUNG-FU GENERATION réalisée par Yusuke Nakamura

    09.November.2018 | MUSIC

    La jaquette du nouvel album “Hometown” d’ASIAN KUNG-FU GENERATION est désormais disponible depuis le 5 décembre 2018, dont l’illustration a été réalisée comme à son habitude par Yusuke Nakamura.

    Par la même occasion, le contenu de l’album a aussi été annoncé. Il inclura leur single « Boys & Girls », précédemment sorti, le titre « Kouya wo Aruke », qui sert de chanson thème au film d’animation « Night Is Short, Walk On Girl » (2017), « Clockwork », écrit par Rivers Cuomo du groupe de rock américain Weezer et l’auteur-compositeur-interprète américain Butch Walker, et enfin « Dancing Girl » par Masafumi Goto et Rivers Cuomo. Au total, plus de 10 chansons originales aux allures pop, si propre au groupe seront au rendez-vous.

     

    Dans le CD intitulé « Can’t Sleep EP » de la première édition limitée, 5 chansons aux sonorités riches seront présentes avec « Sleep », coécrit par Goto et Grant Nicholas (Feeder), et composée par Atsushi Horie. Il y a aussi « Yellow » chantée par Takahiro Yamada, qui avait participé à la chanson « Haikyo no Kioku », et « Hajimari no Kisetsu » composée par THE CHARM PARK. Cette édition propose également de nouveaux remixes de « Kouya wo Aruke », « Boys & Girls » et « Seija no March ».

     

    De plus, la première édition limitée comporte un DVD contenant un documentaire avec les lives de la tournée sud-américaine organisée l’an dernier, et la vie privée de quelques fans qui les ont suivis. C’est un très beau film qui peut vous donner un aperçu du vrai visage des membres pendant la tournée et la passion des fans internationaux.

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